Ouest-de-l’Île

Inondations et législation: Jim Beis critique l’administration montréalaise

Jim Beis

Jim Beis

Alors que les températures montent, la préparation face aux risques d’inondations suit le pas. Le maire de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios Jim Beis, a manifesté son insatisfaction envers la Ville de Montréal.

Le chef d’arrondissement, Dimitrios Jim Beis, a publié une critique de l’administration de Montréal sur les réseaux sociaux, le 1er avril, soit le jour même où la Ville leur a demandé de communiquer leurs besoins en matière de prévision face aux crues printanières.

Il y indique que son arrondissement a déjà adressé par le passé des demandes, qui se sont vues refusées. Leur contenu n’est pas spécifié sur la publication.

Dans un entretien, le maire affirme que la Ville doit fournir du soutien financier aux arrondissements et villes liées. «La Ville de Montréal doit avoir un plan d’action commun avec les arrondissements de l’île, pour faire face aux inondations futures», avance-t-il.

Inondations et législation

Depuis la montée record des eaux en 2017, Pierrefonds-Roxboro ajuste annuellement son plan d’intervention. Elle a procédé au recrutement d’experts, et a acheté son équipement, tels des murs portatifs modulaires. L’objectif a été l’atteinte d’une autonomie en matières logistique et technique.

Cela a exigé des dépenses conséquentes, qui ne sont pas admissibles à un remboursement lorsque l’état d’urgence n’est pas décrété.

«Rappelons que la Loi sur la sécurité civile ne nous permet d’engager des dépenses que s’il y a un sinistre en cours ou imminent», précise l’attachée de presse du comité exécutif de la Ville, Geneviève Jutras. Il s’agit d’une législation provinciale.

Pour Beis, enclencher des dépenses une fois l’état d’urgence déclaré est «trop tard». L’expression dièse «proactif et non réactif», en anglais, termine sa publication.

«Plan de match»

C’est avec le Centre de sécurité civile, et la Sécurité incendie Montréal (SIM), que les arrondissements et villes préparent leurs plans, en cas de sinistre.

Les maires concernés ont été rencontrés pour expliquer «le plan de match» et l’état de préparation du SIM. Le processus de communication est aussi une source de frustration pour M. Beis. «Une ou deux réunions par année, c’est insuffisant», défend-il.

La cheffe de section du SIM, Louise Desrosiers, maintient que les relations entre la sécurité civile et les administrations de l’Ouest sont bonnes. C’est le cas du moins pour l’élu.

Cette année, les niveaux d’eau sont dans la norme, et ne semblent pas présenter de dangers. L’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro est «en mode veille (vert)».

Du porte-à-porte est effectué depuis le mardi 6 avril. «On demande aux citoyens d’avoir un plan d’urgence, de mettre à jour leurs assurances, et de prévoir des réserves pour être autonome durant 72h», explique Mme Desrosiers.

C’est aux citoyens que revient la responsabilité d’assurer leur sécurité et la protection de leurs propriétés. Les arrondissements et la Ville sécurisent les bâtiments municipaux.

500 000$

Les dépenses encourus par l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro depuis 2017, pour la préparation face aux risques de crues.

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