Performer dans l’incertitude des olympiques
La première édition du Défi virtuel des nations a eu lieu sous l’égide de Plongeon Canada. Il s’agit d’une compétition internationale entièrement en ligne, pour donner l’opportunité aux athlètes de participer à une compétition en contexte de pandémie, avant la Coupe du monde de plongeon. Celle-ci a finalement été annulée.
Le défi s’est tenu en direct, les 1er et 2 avril. Il a été organisé pour reproduire l’expérience psychologique et émotionnelle de la concurrence. Quatre nations, soit le Canada, la Jamaïque, le Royaume-Uni et la République sud-africaine y ont pris part.
Parmi eux, on retrouve des Olympiens médaillistes, telles les Canadiennes Meaghan Benfeito et Jennifer Abel. Elles sont affiliées au Club aquatique de Pointe-Claire, en plus de faire partie de l’équipe nationale, comme les plongeurs Thomas Ciprick, Vincent Riendeau et Nathan Zsombor-Murray.
«La foule manquait le plus, mais on se sentait en compétition. Il y avait des juges et les banderoles des commanditaires. On pouvait regarder nos adversaires plonger via un écran», relate Zsombor-Murray.
C’est une entreprise basée à Pointe-Claire, Integrated Sports Systems (ISS), qui a mis en place les caméras et les logiciels nécessaires à la formule virtuelle.
«Notre spécialité, depuis 20 ans, est d’articuler différents systèmes pour la tenue des concours, selon les particularités du sport», décrit le directeur de ISS, Mike Morris.
Trois stations de télédiffusion ont été louées pour chacune des piscines de plongée, dont une au Stade olympique de Montréal.
Le site de production a opéré depuis Thunder Bay. Le commentateur a animé depuis Vancouver. L’unité chargée du pointage des prestations a mis en forme les décisions des juges depuis Victoria.
Une des caméras, filmant la finale de haut vol féminine (18m), est tombée en panne. L’improvisation a été de mise pour reprendre la diffusion. «On avait un seul câble. On a dû débrancher des appareils, courir autour de la piscine et en rebrancher d’autres. En quatre minutes, tout s’est réglé», relate M. Morris.
Mental
Les organisateurs affirment être satisfaits de l’expérience, et prévoient la reproduire.
«La pandémie a sa doublure argentée. On en a retiré un excellent outil d’entrainement et de développement du sport», avance le directeur des évènements et communications de Plongeon Canada, Jeff Feeney.
Plusieurs des athlètes ont ressenti de la déception en apprenant l’annulation des qualifications, explique-t-il.
Les Olympiques de Tokyo 2020 ont été reportés jusqu’à cette année, pour se tenir du 23 juillet au 8 août. Initialement, un délai de quelques mois a été prévu. «Il faut avoir de hauts espoirs, mais jamais au risque d’être déçu», maintient Nathan Zsombor-Murray.
Le 9 avril, la FINA a communiqué que les qualifications auront lieu du 1er au 6 mai.
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C’est le nombre de jours que les membres de Plongeon Canada n’ont pas compétitionné, avant le Défi virtuel des nations.