Le 3 novembre dernier, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ) tenait son colloque annuel et un Gala Reconnaissance durant lequel l’organisme jeunesse de Montréal-Nord L’Escale a été l’un des finalistes grâce à une de ses initiatives.
C’est grâce à son projet d’équipe de sensibilisation TAPAJ (travail alternatif payé à la journée) que l’organisme L’Escale a été salué par le ROCAJQ lors de son congrès annuel tenu en présentiel pour la première fois depuis la pandémie.
En entretien avec Métro, la directrice de L’Escale, Sophie Laquerre, explique l’importance de cette unité de sensibilisation unique en matière d’engagement citoyen des jeunes de Montréal-Nord dans le contexte pandémique.
Des services pour la communauté
La directrice de l’organisme précise que l’équipe de mobilisation TAPAJ a été plus que pertinente à Montréal-Nord, arrondissement durement touché par la pandémie en raison de l’isolement par rapport aux autres arrondissements et du manque d’accessibilité à l’information.
«C’est sûr que la pandémie a exacerbé les enjeux de pauvreté. Il y avait deux soucis particuliers dans notre communauté: on voulait l’information sur la pandémie et les mesures d’hygiène à la bonne heure et dans la langue maternelle des citoyens du quartier, et on voulait briser l’isolement chez les jeunes en précarité domiciliaire pour qui il était très difficile de rester confinés à la maison», souligne Sophie Laquerre à propos des enjeux pandémiques propres à Montréal-Nord.
La directrice de L’Escale précise qu’en tout ce sont plus de 36 jeunes qui ont participé au projet et distribué plus de 10 000 masques dans Montréal-Nord. En plus de briser l’isolement, cette initiative a offert à ces personnes la possibilité de créer un lien social plus fort dans l’arrondissement.
«Cela leur a permis d’être acteurs plutôt qu’être en marge ou spectateurs. Les jeunes qui ont été les plus engagés ont été embauchés dans le cadre des projets de L’Escale. C’était notre projet chouchou et on a voulu le montrer au Québec durant le Gala du ROCAJQ, et on en est fiers», mentionne Mme Laquerre.
Le ROCAJQ, c’est quoi?
Wassila Yassine, directrice générale du ROCAJQ, explique à Métro l’importance de son organisme et pourquoi il était important de souligner l’apport des organismes membres lors du gala.
«Notre rôle est de faire de l’analyse politique et de représenter les organismes auprès des instances gouvernementales. Nous avons des conseillers qui accompagnent et offrent des services personnalisés aux membres», explique Mme Yassine.
Le Gala Reconnaissance est un moment important pour les membres du ROCAJQ puisqu’ils peuvent s’inspirer de ce qui est fait ailleurs en plus de souligner le travail accompli lors de la dernière année par les organismes jeunesse à travers le Québec. Le Gala est aussi un moment de reconnaissance des pairs grâce aux votes Coup de cœur des membres qui mettent en lumière leurs trois initiatives préférées.