Pour la première fois de l’histoire, le Parti libéral du Québec tiendra une investiture dans la circonscription de Bourassa-Sauvé, pour déterminer qui se présentera sous sa bannière aux élections du 3 octobre. Au cours des trois prochains jours, Métro vous présentera le portrait des aspirantes candidates. Aujourd’hui, Chantal Rossi.
Née à Montréal-Nord, Chantal Rossi s’implique de près ou de loin au sein du Parti libéral du Québec (PLQ) depuis qu’elle a 17 ans. En 2018, elle a voulu faire le saut et devenir députée de Bourassa-Sauvé. Le Parti lui a dit non. Pour elle, cette première investiture dans l’histoire de la circonscription est l’occasion d’enfin choisir quelqu’un de bien ancré dans la communauté nord-montréalaise.
«Je suis la seule aspirante candidate à connaître le comté comme je le connais […] Au lendemain d’une élection, je ne perdrais pas six mois à apprendre à connaître tout le monde et tous les dossiers», résume la conseillère municipale du district Ovide-Clermont, rencontrée chez elle.
Fille de l’ex-député fédéral Carlo Rossi, Mme Rossi dit avoir «MN» tatoué sur le cœur. C’est là qu’elle est venue au monde et/ou, plus tard, elle a racheté la maison familiale pour y élever sa propre famille. Elle y est conseillère municipale depuis 2009 et agit désormais comme leader de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville.
Quand elle a manifesté son intérêt à devenir députée de Bourassa-Sauvé, en 2018, le PLQ a plutôt choisi l’ancienne journaliste Paule Robitaille, un choix qu’elle considère encore aujourd’hui comme «blessant».
Mme Rossi ne s’en cache pas, elle avait peur que l’histoire se répète en 2022.
Montréal-Nord est un château fort du PLQ, mais on n’a pas beaucoup donné la chance à des gens de la place de se manifester comme candidat.
Chantal Rossi, aspirante candidate du PLQ dans Bourassa-Sauvé
Le PLQ ou rien
Pour Chantal Rossi, il n’a jamais été question de se présenter dans une autre circonscription, ou encore pour un autre parti. C’est Bourassa-Sauvé et le PLQ, ou rien. «Mes valeurs n’ont pas changé. Pour moi, les valeurs de liberté individuelle, c’est extrêmement important», explique-t-elle.
Elle se dit préoccupée par l’adoption des lois 21 et 96, qui sont pour elle de graves atteintes à cette liberté. «Je comprends qu’on doit défendre le français et j’en suis. Mais est-ce qu’on n’aurait pas pu se contenter de respecter à la lettre la Loi 101? […] Je trouve qu’on va jouer dans la liberté de chacun», souligne-t-elle.
Elle déplore aussi que le gouvernement de François Legault ait adopté sous bâillon le projet de loi 40 abolissant les commissions scolaires. «Je me demande quelle sera la prochaine étape. Est-ce que parce que les gens votent moins au municipal, on va se mettre à nommer des gens? On s’en va où avec cette démocratie-là?», se questionne-t-elle.