Des allégations d’ex-employés du CLSC de Montréal-Nord qui auraient été victimes de racisme rebondissent jusqu’à l’Assemblée nationale du Québec. En commission parlementaire, le député de Viau Frantz Benjamin a demandé une intervention dans ce dossier.
Dans une enquête menée par le journal 24 heures, d’ex-employés du CLSC racontent avoir enduré des propos racistes ainsi que de la violence verbale et physique lors de visites chez une usagère. Leur employeur aurait continué de les y envoyer même si les comportements avaient été portés à son attention par le syndicat.
«Ces salariés qui se font injurier ne sont pas protégés par leur employeur, malgré l’intervention du syndicat, a dénoncé en commission Frantz Benjamin, député de Viau et porte-parole de l’opposition en matière de Travail. Ils vivent une situation de harcèlement psychologique raciste, se font traiter du mot en N en tentant de prodiguer des soins et des services.»
Il a demandé à ce qu’une intervention soit faite dans ce dossier. «C’est inacceptable, c’est intolérable», a-t-il martelé.
Pour sa part, sa collègue de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille, a qualifié la situation de «très troublante». «C’est à l’employeur de protéger ses employés de quelques attaques que ce soit. À la lumière des faits rapportés, on aurait espéré un soutien plus ferme du ministère de la Santé et de Services sociaux à l’endroit de son personnel ciblé par ces propos injurieux», a-t-elle réagi.