Après deux ans de travaux et un investissement de 12 M$, la piscine de l’école secondaire Henri-Bourassa est désormais ouverte au public, avec une entrée distincte menant directement à une nouvelle pataugeoire et de nouveaux jeux d’eau.
L’arrondissement de Montréal-Nord n’est propriétaire d’aucune piscine intérieure. En 2019, il s’est donc associé au Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI) et à la Ville de Montréal pour créer un pôle aquatique autour de la piscine de l’école secondaire Henri-Bourassa, adjacente au parc du même nom.
Les travaux ont été terminés au printemps. Désormais, la piscine a une entrée distincte de l’école, accessible à partir du parc. Les vestiaires ont été complètement remis à neuf et le bassin de 25 mètres, rénové. Des portes mènent directement à de nouvelles installations extérieures.
«Les citoyens ont accès à une piscine à laquelle ils n’avaient pas accès. Il y a des jeux d’eau et une pataugeoire, ce qu’il n’y avait pas avant. »
Chantal Rossi, conseillère de ville pour le district d’Ovide-Clermont
À l’eau!
C’est la première fois que la piscine sera accessible au public pendant la saison estivale.
L’arrondissement a confié la gestion des bains libres au Club de natation de Montréal-Nord, en raison de la pénurie de sauveteurs. «On avait une relève parmi nos athlètes, c’est ce qui nous a permis de prendre le mandat», explique Martin Panneton, entraîneur-chef du Club de natation de Montréal-Nord.
Il ne cache pas sa joie de revenir dans la piscine où le club s’entraîne depuis quarante ans.
Les grandes fenêtres et la nouvelle céramique lui font presque oublier les deux dernières années de vie nomade entre diverses installations. «Le système de filtration est neuf, les vestiaires sont incroyables, ils ont récupéré beaucoup d’espace, et, avec la nouvelle entrée, on a davantage le sentiment d’entrer dans une piscine publique», énumère-t-il.
Quant aux jeunes athlètes, ils sont ravis d’enfin de retourner dans l’eau après un entraînement mis en grande partie sur pause en raison de la pandémie de COVID-19.
«La dernière fois qu’on s’est entraînés pendant deux semaines en continu, c’était en décembre, avant le confinement», explique Sandrine, 16 ans, nageuse de niveau provincial.
«J’ai trouvé ça pas mal long même si j’ai essayé de faire quelques entraînements à la maison», laisse tomber Sébastien, un autre nageur.
Pas suffisant
L’ouverture de la piscine aux citoyens ne suffit pas à combler les besoins de la population du quartier, prévient Chantal Rossi.
La piscine Henri-Bourassa demeure l’une des rares installations aquatiques du quartier et les aînés qui voudraient faire de l’aquaforme n’ont pas d’endroit pour le faire, souligne-t-elle. «En matière d’équipement collectif, on est déficitaires à Montréal-Nord, ce n’est pas nouveau. »
Elle réitère la nécessité pour l’arrondissement de se doter d’un centre sportif en bonne et due forme.
Le projet, prévu à l’emplacement l’actuel aréna Garon, a été soumis par la Ville de Montréal pour obtenir du financement fédéral.
L’arrondissement est en attente d’une réponse et se prépare à demander l’aide d’autres paliers gouvernementaux.