Des bacs victimes de leur succès
Le nombre de levées a été augmenté à deux fois semaine pour les bacs semi-enfouis de l’arrondissement de Montréal-Nord en raison de leur popularité.
«L’adhésion est vraiment grande, c’est beaucoup plus simple pour les citoyens», affirme Jean-François Parenteau, responsable de l’environnement et des matières résiduelles sur le comité exécutif de la Ville de Montréal.
Retardé à cause de la pandémie, le déploiement de ces bacs sur l’avenue Jubinville permettant la récupération des ordures ménagères a finalement été annoncé en décembre dernier. Le projet-pilote est le résultat d’une consultation publique de l’arrondissement et de la Ville de Montréal menée en 2019.
La problématique du respect des horaires de collecte avait été soulevée à l’époque : «Ce sont des secteurs où il y a beaucoup de nouveaux arrivants; leur courbe d’apprentissage est énorme et on peut comprendre que les horaires de collecte ne sont pas leur préoccupation première. Ce projet vise à simplifier la vie des citoyens», affirme M. Parenteau.
Sensibilisation citoyenne
L’initiative étant assez récente, des efforts de sensibilisations sont menés par l’arrondissement afin de favoriser une bonne participation citoyenne.
«On remarque que certains citoyens n’utilisent pas les bacs de la bonne manière. Parfois, on trouve des ordures inappropriées comme des matelas, ou alors on trouve des déchets à côté des conteneurs. La pandémie rend les échanges plus difficiles avec les citoyens, mais des mesures sont mises en place afin d’aider nos citoyens», affirme la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black.
«L’Éco-quartier est impliqué avec ses patrouilleurs qui faisaient du porte-à-porte. Un affichage a également été mis en place pour indiquer la bonne marche à suivre pour l’utilisation des bacs», affirme Yves Ekila, chef de section soutien général spécialisé en environnement.
L’installation des conteneurs étant financée par la Ville, l’arrondissement de Montréal-Nord a pour sa part investi dans la sensibilisation des utilisateurs à la hauteur de 10 000$. Un référant de propreté de l’organisme communautaire Paroles d’excluEs est en poste depuis le 1er novembre : il accompagne les citoyens dans l’utilisation des bacs semi-enfouis.
«On ne réinvente rien, il faut répéter la marche à suivre. Les efforts qui étaient mis en place, comme le porte à porte et la distribution de pamphlets, ont dû être laissés de côté en raison des mesures sanitaires. Mais ça demeure un très beau projet auquel les gens s’adapteront et qui risque fort probablement de retrouver dans plusieurs autres endroits de l’île», conclut Jean-François Parenteau.