Après avoir oeuvré pour le compte d’une entreprise en tant qu’enquêteurs privés, Sylvain Dumaresque et Sébastien Dubé ont décidé de lancer, en janvier 2015, leur propre firme d’enquêtes: Groupe Sécuri-Check.
M. Dubé participera, en mars, à une mission économique pour jeunes entrepreneurs, la Mission France 2018, organisée par Réseau M. Ce voyage permettra de créer des liens avec de potentiels clients, mais aussi de renforcer ceux existants avec des partenaires d’affaires. «Comme nous sommes amenés à travailler pour des clients qui sont à l’international, nous collaborons régulièrement avec nos semblables situés dans d’autres pays, afin d’avoir accès à de l’information notamment», explique Sébastien Dubé, gestionnaire de formation.
En effet, Groupe Sécuri-Check dont les bureaux sont situés à Montréal-Nord, offre des services de vérification pré-emploi pour des entreprises situées à l’extérieur du pays qui engagent des Canadiens, ou vice-versa.
«Dans certains secteurs d’activité, la main-d’œuvre est plus rare et il arrive qu’une entreprise d’ici engage des employés à l’extérieur du pays. On fait appel à nous pour faire des vérifications afin de s’assurer que la personne n’a pas d’antécédent criminel par exemple», précise M. Dubé.
Groupe Sécuri-Check a le vent dans les voiles et vient d’embaucher trois enquêteurs pour pourvoir à la demande. En trois ans, les deux entrepreneurs ont bâti un carnet de plus de 170 clients et doublé leur chiffre d’affaires. En plus de faire appel à une vingtaine d’enquêteurs travaillant à leur compte, Sécuri-Check offre une gamme de services à un seul endroit, dont notamment un service de polygraphie, analyse d’écriture, expertise informatique, analyse d’empreintes digitales, détection de drogues, infiltration et bien d’autres. L’entreprise fait aussi appel à différents fournisseurs de services tels que des juricomptables, des avocats spécialisés ou encore des huissiers.
Enquête et filature
La vérification pré-emploi constitue environ la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise. L’autre moitié comprend des enquêtes visant à faire la lumière sur de possibles cas de fraudes, d’espionnage industriel ou même d’harcèlement et de menaces.
«Les enquêtes que nous faisons vont du cas de CSST douteux, où l’employé ment à son employeur, jusqu’à des cadres d’entreprise qui croient être sous surveillance et sous écoute», explique Sylvain Dumaresque, enquêteur privé de profession.
Il arrive même que des avocats fassent appel à Sécuri-Check pour retracer une personne outre-mer à la suite d’un jugement.
«C’est aussi pour cela qu’il est important pour nous de garder un contact avec des collaborateurs dans d’autres pays, comme la France», explique Sylvain Dumaresque.
Dans sa carrière, M. Dumaresque a participé à de nombreuses enquêtes, dont certaines ont été plus marquantes que d’autres. Parmi celles-ci, une concernait un employé qui a réussi à voler, sur plusieurs années, des milliers de dollars en argent de dépôt à une entreprise d’autobus de ville. «On a réussi à voir sur caméra que la personne subtilisait dans ses manches, des pièces et des billets devant les autres employés, comme un magicien. Avec des images au ralenti sur un an de captation vidéo, on a monté une preuve solide de son modus operandi», raconte l’enquêteur.
Mentorat d’affaires: outil précieux
Pour les jeunes entrepreneurs que sont Sébastien et Sylvain, être mentorés a fait une réelle différence dans la progression de l’entreprise. «Quand on est entrepreneur, on se dit souvent: « avoir su, je n’aurais pas fait ça comme ça ». Le mentor va souvent être là avant que ça arrive».
En affaires, il faut s’entourer des bonnes personnes et le mentor est une de celles-là, selon M. Dubé. «De façon objective, sans impliquer d’émotions, le mentor va nous faire poser les bonnes questions», soutient Sébastien Dubé.
Pour d’autres informations sur la Mission France 2018 de Réseau M: www.reseaum.com/cohorte-2018