Le controversé projet d’infrastructures de transbordement de l’entreprise Ray-Mont Logistiques se verra à nouveau contesté par des habitants de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve à travers diverses activités à saveur engagée la semaine prochaine.
Planifiée par l’organisme Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM, la semaine d’actions «Résister et fleurir» proposera spectacles, conférences, grillades festives et randonnées guidées, le tout dans une ambiance conviviale.
«Nous sommes contre le projet, car il affecte la santé des résidents, de nos aînés et familles […] par la pollution sonore et en créant des îlots de chaleur», explique Cassandre Charbonneau-Jobin, porte-parole de Mobilisation 6600.
Les activités auront donc pour objectif de redécouvrir et célébrer les espaces verts de ce secteur situé au croisement des rues Viau et Ontario, précise Mme Charbonneau-Jobin.
Un piquenique-conférence introductif aura lieu dans le parc Morgan ce samedi, de 12h à 14h. Le calendrier complet des événements, ouverts à tous, est disponible sur le site web de Résister et fleurir.
Intimidation et vandalisme viennent saper les discussions
Le transbordeur Ray-Mont Logistiques indique avoir récemment été victime d’actes de vandalisme sur son site de MHM ainsi qu’au domicile d’un de ses administrateurs. Ces actes ont été photographiés et revendiqués anonymement dans une lettre menaçante diffusée sur le site d’une organisation anarchiste de lutte anticapitaliste.
Survenus quelques heures avant une rencontre prévue entre Mobilisation 6600 et le ministre québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, les actes de vandalisme ont mené à l’annulation de ladite rencontre, ce que déplore l’organisation citoyenne, qui a dénoncé publiquement ces actes d’intimidation.
La pollution sonore sous la loupe
Ray-Mont Logistiques précise par ailleurs qu’elle a déposé sa demande d’autorisation ministérielle pour l’évaluation de la pollution sonore et des contaminants émis par ses activités, conformément à la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE). Elle ajoute qu’elle devra en outre demander une dérogation au zonage pour appliquer certaines des mesures de mitigation favorisant l’acceptabilité sociale du projet.
Après deux jugements rendus en sa faveur par la Cour supérieure et la Cour d’appel, l’entreprise poursuit présentement la Ville de Montréal pour la compensation des dommages subis en raison des délais engendrés par les procédures judiciaires.