Au cours des derniers jours, les équipes du CN ont procédé au nettoyage de débris ferroviaires dans la friche de Viauville.
«Ce nettoyage a pour but d’assurer un environnement de travail propre et sécuritaire pour les employés et contracteurs du CN», a indiqué le directeur principal des relations avec les médias du CN, Jonathan Abecassis.
Sans surprise, l’arrivée de machineries lourdes a suscité plusieurs réactions sur le groupe Facebook Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM.
Si l’une des porte-paroles du groupe, Anaïs Houde, reconnaît la légitimité du CN d’entretenir ce terrain, dont il est propriétaire, elle considère que cette opération soulève tout de même des questions.
Pourquoi venir en plein de mois de janvier? Les poutres sont là depuis des années.
Anaïs Houde, Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM
Anaïs Houde ajoute que les élus du secteur leur assurent que la création d’un corridor vert sur cette friche est leur priorité, mais elle s’inquiète que ce projet ne voie pas le jour. Elle reproche également au CN de ne pas participer aux instances de concertation à propos des nombreux projets de développement en cours dans le secteur.
Interrogé par Métro, la Ville de Montréal indique que «le CN est maître de son action sur son emprise et n’a pas à communiquer avec la Ville pour son opération d’entretien».
Sinon, concernant le projet de corridor vert, la Ville répond qu’elle n’a pas d’information supplémentaire à communiquer à ce propos.
Interpellée sur les réseaux sociaux, la députée fédérale d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, a répondu que «la friche ferroviaire est la propriété du Canadien National. Elle est toujours utilisée comme ligne secondaire».
Confirmant hier au groupe citoyen la nature de l’opération, la députée a ajouté que «le CN a procédé il y a quelques années au retrait de certaines lignes de desserte qui conduisaient à l’ancienne Canadian Steel Foundry et à la gare de triage (aujourd’hui l’École des métiers en aérospatiale) tout en ayant laissé les morceaux de bois empilés».
En réponse aux questions de Métro, la députée assure que depuis son élection en 2019, elle s’est opposée à la réindustrialisation du secteur Assomption-Sud, en particulier au projet de Ray-Mont Logistiques, un projet «qui nuit, à plusieurs égards, à la qualité de vie des résidents d’Hochelaga». «Je travaille activement avec mes homologues et divers partenaires pour tenter de trouver des solutions afin d’atténuer les impacts d’un tel projet», ajoute-t-elle.