La gentrification, «bénéfique pour tous», selon l’IEDM
Le phénomène de gentrification dénoncé par plusieurs militants dans plusieurs quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve aurait des «résultats bénéfiques pour tout le monde, y compris les plus pauvres de la société», affirment des chercheurs de l’Institut économique de Montréal (IEDM).
Dans une publication du 28 juillet, les chercheurs du groupe de réflexion montréalais décrivent l’embourgeoisement comme «un processus qui renverse le déclin d’un quartier en le redynamisant, notamment par une croissance des activités économiques et une augmentation de la diversité sociale».
«Avec la gentrification, en plus des boutiques et cafés haut de gamme, des supermarchés offrant des produits à prix abordables viennent s’installer, ce qui diminue les prix pour les aliments de base», explique Vincent Geloso, chercheur associé à l’IEDM et co-auteur du texte d’opinion.
Cette croissance serait nécessaire pour éviter que la pauvreté n’amène autant de déplacements que la gentrification elle-même.
Les chercheurs défendent le phénomène, qui devrait selon eux être encadré par une meilleure politique permettant des solutions de logement abordable.
Ils précisent que leur publication s’inscrit dans la série d’actes «de violence» commis dans divers quartiers montréalais, qu’ils encouragent à dénoncer.
«S’il est vrai qu’une demande accrue pour le logement peut faire augmenter les prix et pousser certains résidents à quitter, s’opposer à la gentrification et à ses avantages n’est pas la solution appropriée», écrivent-ils.
En 2013 ainsi que tout récemment, dans Hochelaga-Maisonneuve, des jets de peinture qui avaient recouvert des commerces de la rue Sainte-Catherine. Les actes avaient été revendiqués par des tracts laissés dans les stations de métro.