COVID-19 : un nouveau coup dur pour les restaurateurs
Lundi 20 décembre, le gouvernement québécois annonçait la fermeture des bars, gyms, théâtres et cinémas, ainsi que l’obligation de fermer à 22 h pour les restaurants. Pour plusieurs restaurateurs, ces nouvelles restrictions sont un nouveau coup dur financier alors que l’économie semblait se relever en automne. Interrogés par Métro, plusieurs d’entre eux ont évoqué la nécessité d’une aide financière gouvernementale rapide.
Alors que le Québec rapporte des hausses records du nombre de cas quotidiens de COVID-19, le gouvernement Legault a annoncé des mesures draconiennes. Pour le domaine de la restauration, ces règles viennent à nouveau mettre en danger financier des endroits qui ont été de nombreuses fois fermés en 2020 et 2021.
Il y a à peine un mois et demi, les restaurants et bars pouvaient accueillir des clients en pleine capacité, mais à l’approche de Noël, la situation sanitaire a renversé la tendance.
« La période des fêtes, c’est la période la plus lucrative pour nous, on en a besoin pour survivre. », se désole le propriétaire du restaurant et bar le Roseline, situé sur l’avenue Laurier, Jean-Marc Renaud. Ce dernier a fermé temporairement ses portes alors que les employés sont en attente de résultats de tests de COVID-19. Le restaurant a alors dû procéder à une centaine d’annulations.
Pour lui, l’heure de fermeture à 22 h change grandement la donne dans les ventes du restaurant « Le 31, on était complet, et là on ferme à 22 h. […] Je ne suis pas convaincu que deux heures en plus auraient fait la différence sur la contamination, mais cela le fait sur l’entrée d’argent. »
L’impact se fait aussi ressentir au restaurant Fiorellino, situé sur la rue Notre-Dame Ouest.
« Le staff, on ne pourra pas le garder, au lieu d’avoir trois, quatre employés en salle, on va n’en avoir qu’un, et dans la cuisine on va passer de cinq à deux personnes. », explique le gérant, Angelo Leone, qui craint que les restaurants aient de nouveau l’obligation de fermer.
De son côté, le Riverside, situé sur le canal Lachine, inaugurait il y a une dizaine de jours son nouveau bar de glace le Hiverside, qui a dû fermer ses portes lundi.
« On a un permis de restauration […] on va prendre cette semaine pour voir ce qu’on peut faire, et si on veut incorporer de la nourriture dans le bar à glace et limiter la capacité. », indique le propriétaire du Riverside, Justin Jolin, en soulignant que le bar est en extérieur.
Le Riverside, tout comme d’autres bars et restaurants, insiste sur la nécessité de mettre en place une aide rapide. « J’espère que le gouvernement va être là pour nous aider, l’année passée les délais étaient très très longs et la plupart des restaurateurs qui ont des baux ont 10 jours pour payer, sinon ils sont en défauts » conclut le propriétaire.