La pianiste professionnelle Pamela Reimer a enregistré un concert avec le violoniste Kerson Leong qui est diffusé virtuellement en ce début d’année. Métro a discuté avec cette musicienne passionnée afin de mieux connaitre son parcours.
Originaire de Saskatchewan, Pamela Reimer est venue vivre à Montréal pour y étudier la musique. C’était il y a une trentaine d’années. L’artiste a ensuite donné des concerts aux quatre coins du monde, mais c’est dans son appartement du Plateau-Mont-Royal qu’elle a le plus de plaisir à jouer, composer et même enseigner.
«Ma mère était professeure de piano. C’est grâce à elle que j’ai appris à jouer très jeune, dit-elle. À l’âge de 17 ans, j’ai fait ma première tournée comme pianiste soliste. J’ai rencontré des personnes passionnées et j’ai compris combien la musique peut toucher les gens. C’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais en faire mon métier.»
Pamela Reimer a joué en résidence à l’Université Concordia de 2016 à 2018. Elle a aussi fait des tournées et enregistré des disques avec Orford Six Pianos, l’Ensemble Blue Rider, Bradyworks, l’Ensemble Contemporain de Montréal, le Concerto Della Donna, la percussionniste Beverley Johnston et la flûtiste Marie-Hélène Breault.
Cette dernière collaboration, dont est né l’album Mes Hommages en 2019, a valu à la pianiste une nomination à un prix Opus.
Un concert virtuel pour contrer la pandémie
Pamela Reimer et le violoniste Kerson Leong ont enregistré leur dernier concert en studio afin de l’offrir virtuellement au public du 10 au 24 janvier.
«Jouer avec Kerson était formidable, mais j’ai trouvé que le contexte n’était pas évident, car nous sommes habitués à recevoir l’énergie du public pour jouer. En studio, nous avons dû puiser cette force autrement», dit la pianiste.
«Ce qui est intéressant par contre, c’est qu’avec ce format de concert en ligne, on peut toucher le public partout dans le monde. Même mes amis qui vivent en Australie, en Europe ou aux États-Unis vont pouvoir l’écouter.» -Pamela Reimer, pianiste
Selon elle, la musique est un remède essentiel à la morosité de la pandémie. Elle précise d’ailleurs avoir reçu beaucoup de nouveaux élèves l’an dernier, décidés à apprendre à jouer d’un instrument pour se changer les idées.
Pamela Reimer elle-même s’est récemment mise au banjo. «Ça me permet de jouer dehors, car c’est plus pratique à déplacer que mon piano, plaisante-t-elle. Avec un ami guitariste, on a joué dans les rues du Plateau l’été dernier et cela a suscité beaucoup d’émotions chez les passants.»
L’artiste confie trouver son inspiration et la force de patienter pour renouer avec son public au cours de longues marches sur le Mont-Royal. Résidents du Plateau, tendez l’oreille!
Le concert virtuel de Pamela Reimer et Kerson Leong est diffusé jusqu’au 24 janvier par Pro Musica dans le cadre de sa programmation Semons la beauté
Le duo interprète la Sonate nᵒ3 pour violon et piano en Do mineur, op. 45, de Edvard Grieg et la Sonate nᵒ3 pour violon et piano en Ré mineur, op. 108, de Johannes Brahms.