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Étudier les nuisances sonores pour améliorer la qualité de vie

Photo: 123RF

Une étude de l’organisme Ville Sonore de l’Université McGill, en collaboration avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et le Quartier des spectacles, vise à évaluer les nuisances sonores perçues sur ces territoires durant l’été. Les conclusions de cette enquête pourront orienter des projets afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens.

L’été 2020 s’est démarqué des saisons précédentes par son contexte inédit. En pleine pandémie, de nombreux travailleurs sont restés chez eux. La circulation automobile a ralenti. Les évènements et festivals, rendez-vous incontournables du Quartier des spectacles, ont presque tous été annulés.

«On a constaté, grâce à des sonomètres, que le niveau sonore a baissé. Mais on voulait aussi étudier le ressenti des gens. Pour certains, le fait que ce soit trop calme s’est avéré négatif», dit Catherine Guastavino, professeure à l’École des Sciences de l’Information de McGill, qui supervise la recherche.

Elle explique aussi que le confinement a exposé les citoyens à des sons habituellement couverts par la circulation automobile. «On a réalisé que tout n’est pas qu’une question de niveau sonore, mais aussi de sources. Certaines nuisances sont apparues parce qu’elles n’étaient plus masquées par le brouhaha ambiant, comme le bruit des ventilations par exemple», dit la chercheuse.

Prendre conscience des nuisances sonores

Un projet de recherche similaire a été mené par la structure Acoucité de l’Observatoire de l’environnement sonore de la Métropole de Lyon, en France, au printemps dernier.

«On a déjà quelques résultats communs avec leur étude, et on compte échanger nos conclusions finales, dit Catherine Guastavino. Ce qui est sur, c’est qu’on va en apprendre beaucoup sur la réduction du trafic routier. Les gens se sont rendu compte de ce qui se passe quand ça s’arrête.»

Le résultat final de cette étude pourrait donc permettre d’orienter certains projets de la Ville, comme la piétonnisation de rues ou l’apaisement de certaines zones de la circulation.

«L’arrondissement collabore avec l’Université McGill depuis plus de cinq ans dans une volonté d’améliorer l’environnement sonore sur son territoire en favorisant une intégration harmonieuse des aménagements urbains dans les milieux de vie», dit Michel Tanguay, chargé de communication du Plateau-Mont-Royal.

:«Le but de cette étude est de concilier tous les acteurs urbains pour atteindre une cohabitation harmonieuse.» – Catherine Guastavino, professeure à l’École des Sciences de l’Information de McGill

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