De nombreux citoyens se plaignent de la vitesse dans les rues de LaSalle et de ce qu’ils considèrent comme un manque d’action de l’arrondissement et des élus.
C’est le cas de Valérie Chartrand, qui habite sur l’avenue Sénécal, dans le Village-des-Rapides, mieux connu sous le nom du Bronx.
Dès qu’elle a emménagé en 2017, elle dit avoir constaté un problème dans son secteur.
«Je travaille de la maison et j’ai une hypersensibilité sonore. J’ai fait des démarches à la Ville, au 311, ligne téléphonique non urgente de la police et ça ne bougeait pas», affirme-t-elle. C’est seulement lorsque la conseillère Nancy Blanchet s’est impliquée dans le dossier qu’elle a senti que le dossier avançait un peu, ajoute-t-elle.
Des contrôles de vitesse ont été effectués, révélant que 15% des voitures circulent à plus de 55 km/h, alors que la limite est à 40 km/h dans cette zone résidentielle, lui a-t-on signifié.
La rue a été refaite en 2019, mais aucune mesure d’atténuation n’a été incluse, ce qui soulève l’ire de Mme Chartrand. «On est un dévidoir avec une belle rue, maintenant», ironise-t-elle.
Selon elle, il est d’ailleurs inconcevable qu’il y ait si peu de signalisations indiquant la limite de vitesse sur sa rue.
«Le principal problème est que la limite de vitesse n’est pas appropriée pour le secteur», conclut Valérie Chartrand.
La limite de vitesse est de 40 km/h dans les rues résidentielles de LaSalle, tandis qu’elle est de 30 km/h à Verdun et Lachine.
«Quand on est sur le trottoir et qu’on est arrêté, la perception de vitesse est très grande, mais lorsqu’on la mesure, la vitesse est souvent plus basse qu’on l’aurait pensé.» Christianne Cyrenne
D’autres résidents se plaignent régulièrement au conseil d’arrondissement concernant la rue Larente et un citoyen a déposé une pétition par rapport à la dangerosité de l’intersection des rues Gloria et Béique.
Réponse de l’arrondissement
La vitesse ne serait pas un grave problème dans l’arrondissement, selon la directrice des travaux publics et responsable du comité de mobilité et de circulation, Christianne Cyrenne. Toutefois, la problématique est prise au sérieux.
Elle énumère plusieurs actions menées par l’arrondissement, lorsqu’une plainte est déposée, dont le 311, le comité de mobilité et de circulation, ainsi que la prise de vitesse par radar. Les comptages sont faits sur sept jours.
«Cela permet de valider si c’est une perception ou un vrai problème de vitesse», explique-t-elle.
Plusieurs solutions sont envisagées, si la problématique est avérée.
Mme Cyrenne ajoute que l’arrondissement tente de ne pas causer d’autres problèmes sur les rues avoisinantes lorsqu’une action est faite.
Lorsque des rues sont refaites en profondeur, des saillies de trottoirs et des arbres sont ajoutés.
«On ne sera pas capable de modifier toutes les rues de LaSalle en très peu de temps, c’est irréaliste. Le choix de mettre des sens uniques appartient aux citoyens et aux élus», ajoute-t-elle.
En ce qui a trait aux limites de vitesse, la demande pour l’abaisser à 30 km/h en zone résidentielle est encore faible.
Elle conclut que les LaSallois respectent généralement les limites et que l’arrondissement s’adapte à chaque configuration de rue, plutôt que d’appliquer une solution unilatérale.