Au casse-croûte G. Lafrite de Lachine, les employés travailleront sans masque jusqu’à samedi, date à laquelle le port sera obligatoire dans les espaces publics fermés. Pour l’instant, ils assument les risques en raison de la chaleur qui règne dans le restaurant.
La propriétaire de l’établissement, Karine Raymond, indique que son équipe se pliera à la mesure malgré les fortes températures à venir. «On n’a pas le choix, donc on va le faire», se limite-t-elle à commenter.
Le restaurant a fermé ses portes du 23 mars au 4 mai. À sa réouverture, tous les membres du personnel portaient le masque. «Mais c’est devenu l’enfer avec la canicule. Je ne voulais pas imposer ça à mes employés», justifie Mme Raymond.
Devant la situation, la gestionnaire a offert des visières à son équipe. «Dès qu’on ouvrait une friteuse ou un four, elle devenait pleine de buée. Ce n’était pas mieux. C’est vraiment petit ici, on doit endurer la chaleur», explique-t-elle.
Autres mesures
Personne ne porte donc le masque, mais Mme Raymond assume totalement, justifiant que son équipe prend d’autres mesures pour limiter la propagation de la COVID-19.
La température des employés est prise avant chaque quart de travail. «Nous sommes tous des adultes et nous connaissons les risques. On fait très attention à l’extérieur du travail pour ne pas attraper le virus», se défend la propriétaire.
Deux fenêtres de plexiglas sont installées à la caisse et au bout du comptoir, où les clients reçoivent leurs commandes.
Une affiche indique d’attendre à l’extérieur si un client est déjà à la caisse. Dans la salle à manger, le nombre de tables a été réduit pour permettre la distanciation.
Même si les revenus sont moindres, le restaurant demeure tout de même fermé le dimanche puisque Mme Raymond veut limiter son nombre d’employés pour réduire les risques d’infection.
Efforts de la clientèle
Aucun client ne se serait plaint du fait que les employés travaillent sans couvre-visage. En fait, la propriétaire estime que c’est à eux de faire davantage d’efforts pour limiter les chances d’infection. «Ils s’accotent sur le comptoir et nous parlent à côté des deux vitres de plexiglas. C’est dommage, mais on ne peut pas faire grand-chose pour les en empêcher», avoue-t-elle.
Le port du masque dans les lieux publics fermés sera obligatoire dès le 18 juillet. Il s’appliquera aux commerces, aux restaurants et aux bars, entre autres. Les écoles primaires et secondaires ne seront pas visées, mais les établissements d’enseignement supérieur, oui.
La mesure sera accompagnée d’amendes, oscillant entre 400$ et 6000$. D’abord adressées aux propriétaires des établissements qui ne respectent pas les consignes, elles pourront également être administrées aux clients dès le 1er août, soit après une période de sensibilisation.
Pour voir notre enquête sur le port du masque dans les restaurants: