Coupable de possession de pornographie juvénile
Le Lachinois Martin Barbeau a été déclaré coupable de 22 chefs d’accusation, dont transmission de pornographie juvénile. Le technicien informatique a poussé des filles de 9 à 12 ans à lui envoyer des photos et des vidéos d’elles nues.
L’homme de 43 ans contactait ses victimes sur les réseaux sociaux, via les applications YouNow, Musical.ly et Kik Messenger, et leur demandait des photos d’elles nues. Il utilisait les photos intimes de celles qui avaient accepté pour en obtenir d’autres, en menaçant de les publier en ligne, ou de les envoyer à leurs amies.
À quelques occasions, le Lachinois a envoyé des photos de ses victimes nues à leurs parents. Il aurait offert entre 2000 à 5000$ à une mère afin qu’elle accepte qu’il agresse sexuellement sa fille.
Il aurait également envoyé une vidéo d’un homme en train de se masturber à l’un des parents.
Négation totale
Au moment de son témoignage, en janvier, Barbeau se disait surpris que du contenu de pornographie juvénile avait été trouvé sur son ordinateur personnel, sa tablette et son téléphone portable, qu’il portait lors de son arrestation. L’enquête du Service de Police de Montréal (SPVM) a démontré que le matériel avait été téléchargé à partir de sa résidence, située à LaSalle.
Barbeau jetait le blâme sur ses deux colocataires, plaidant qu’ils avaient accédé à ses trois périphériques électroniques. Il assurait ignorer comment télécharger les applications sur lesquelles les filles ont été contactées.
Le juge Pierre E. Labelle a tranché que cette justification était improbable, considérant que Barbeau était employé comme technicien informatique par une entreprise de taxi. De plus, c’est avec son adresse courriel personnelle que tous les comptes avaient été créés.
Interrogés dans le cadre de l’enquête, ses colocataires ont nié avoir accédé à son matériel pornographique.
Une audience pour déterminer sa peine devrait avoir lieu le 9 septembre au palais de justice de Montréal.
D’ici là, le criminaliste qui représente Barbeau, Yann Trignac, aura le mandat de remplir un rapport présentenciel, dans lequel il établira un portrait de l’individu, en statuant ses risques de récidives. Il s’agit d’une procédure commune dans un cas de possession de pornographie juvénile.
«Mon client n’est pas un individu criminalisé, précise Me Trignac. C’est un type sans histoire.»
Pour l’instant, Martin Barbeau n’a pas signalé l’intention de porter la cause en appel.