Alors que des personnes d’un peu partout à Montréal pratiquaient jusqu’à tout récemment la baignade au milieu de la glace à la plage de Verdun, l’activité a pris soudainement fin la semaine dernière.
Chaque dimanche matin, dans un décor de plage aux antipodes des tropiques, le Montreal’s Polar Bear Club organisait depuis sept ans des baignades givrées dans un trou percé dans la banquise. Mais le 24 février, l’organisateur Alex Kerkhoff annonçait sur Facebook l’annulation de l’activité. L’attention médiatique aurait ainsi eu raison de l’activité, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ayant effectué une visite de prévention auprès de M. Kerkhoff.
Selon M. Kerkhoff, le SPVM l’aurait prévenu des risques associés à cette forme de baignade hivernale, mais aussi de sa responsabilité pénale si l’activité menait à un accident, voire à un décès.
Le Montreal’s Polar Bear Club a lancé un appel sur les réseaux sociaux dans l’espoir de trouver un avocat pour essayer de clarifier la situation.
Dans un communiqué envoyé à Métro, le poste de quartier (PDQ) 16 du SPVM rappelle les dangers de la baignade hivernale, laquelle n’est pas interdite pour autant. Le fleuve Saint-Laurent présente des dangers, prévient le SPVM, la vitesse du courant y étant suffisamment élevée pour rapidement déplacer un nageur sous la glace. Le SPVM souligne aussi que s’ils se baignent dans des endroits profonds, les baigneurs pourraient se noyer.
En cas d’accident, aucun équipement ou aucun secouriste n’est présent sur place, contrairement à la baignade estivale sur la même plage, rappellent les policiers. Ceux-ci conseillent aussi aux organisateurs d’installer des panneaux de prévention indiquant les dangers liés à la baignade.
Le PDQ 16 souligne de surcroît que les trous percés dans la glace représentent un danger, après la baignade. En effet, une couche de glace va alors se reformer, plus mince que le reste de la banquise, sans que cela soit visible; de potentiels autres aventuriers pourraient ainsi marcher sur une glace plus fragile et donc plus dangereuse.
Le SPVM recommande de pratiquer cette activité dans un cadre réglementé, comme le Défi de l’ours polaire, où plongeurs-sauveteurs et équipe médicale sont sur place.