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Un projet pilote pour la santé mentale des adolescents

Photo: Andréanne Moreau

La députée sortante dans Verdun Isabelle Melançon s’engage à mettre sur pied un projet pilote afin d’offrir un soutien psychologique aux adolescents du secteur.

Sous forme de tables rondes et d’ateliers pédagogiques, des experts en santé mentale proposeraient des outils aux élèves des écoles secondaires Monseigneur-Richard et l’Académie Beurling, afin de faire face à la détresse psychologique.  

Le projet serait réalisé en partenariat avec l’Institut universitaire en santé mentale Douglas ainsi qu’avec des organismes verdunois comme Pabemsom.

Cette initiative viserait particulièrement les jeunes adolescents vivant avec des troubles anxieux, la dépression et l’anxiété sociale, notamment. 

L’idée est née à la suite d’une rencontre entre Isabelle Melançon et les élèves de 5e secondaire de l’école Monseigneur-Richard, en mars dernier.

«Je pensais qu’ils allaient me parler du décrochage scolaire ou d’intimidation avec les réseaux sociaux et boom ils me parlent de santé mentale […] On me parlait d’anxiété et de dépression. Et c’est là que j’ai réalisé que nos jeunes sont plus puckés que je pensais», explique la candidate libérale.

«Ce serait des groupes de discussion, c’est une façon de rendre ça moins tabou […] On veut ouvrir le dialogue et leur donner des outils», précise Mme Melançon.

Un mal-être nommé pandémie

Bien qu’elle ait obtenu son diplôme de l’école secondaire Monseigneur-Richard l’an dernier, Assal Ataeeyanlayegh estime qu’une initiative du genre ne peut qu’être positive pour la communauté étudiante.

«Les élèves ne vont vraiment pas bien, spécialement depuis la COVID, après deux ans de cours virtuels […] ça a vraiment détruit nos vies, et on n’en a jamais parlé, même pas à l’école. Ils n’ont pas eu assez de temps avant de réaliser à quel point on était en difficulté», mentionne Assal, ancienne présidente des élèves de 5e secondaire à Monseigneur-Richard.

«Je crois que l’importance c’est de normaliser le fait qu’on a le droit de ne pas se sentir bien. Je me rappelle d’être allée voir la psychologue de l’école, mais elle n’avait pas le temps, elle n’avait pas de disponibilités. Elle était seule pour environ mille élèves. Ce n’est pas assez», indique celle qui poursuit son parcours académique au Cégep du Vieux Montréal.

Assal croit qu’il faut faire preuve de créativité pour instaurer des outils efficaces et adaptés à leur réalité. «Peut-être des vidéos éducatives pour les élèves, peut-être donner un numéro de téléphone anonyme qu’on peut appeler quand ça ne va pas bien et qu’on veut parler», propose la jeune étudiante.

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