À quelques semaines des élections, qu’est-ce qui préoccupe les Verdunois?
Alors que les Verdunois savourent encore l’été sur la Promenade Wellington, les élections pointent déjà le bout de leur nez et promettent de donner lieu à une lutte serrée. Voici les confidences et réflexions électorales de quelques sympathiques visages de la Promenade.
Environnement, justice sociale, inclusion et jeunesse
«Des sujets qui me touchent? L’environnement, évidemment, comme n’importe quel millénial de ce monde!», lance joyeusement Karolane, entrepreneure en marketing. «Sinon, l’équité sociale», ajoute-t-elle, précisant qu’elle a «commencé à regarder» et qu’elle ira bel et bien voter le 3 octobre.
«Pour moi, c’est parler plus des jeunes, créer plus d’opportunités pour les jeunes», confie quant à lui Edrice, immigrant haïtien arrivé au Canada au début de la pandémie. «Que ce soit pour ceux de notre communauté, la communauté noire, mais aussi les jeunes en général. Plus d’opportunités pour les jeunes, c’est notre plus grand souhait!», affirme-t-il.
Même son de cloche du côté de sa compagne, Dayaba, assise avec lui en face de l’église Notre-Dame. «J’aimerais aussi voir plus d’opportunités pour les jeunes. Mais surtout pour les immigrants qui arrivent et qui doivent se sentir à l’aise», indique-t-elle.
«Les jeunes, c’est l’avenir», reprend Edrice. «Si on crée une sorte d’écosystème où les jeunes se sentent plus valorisés, qu’on crée une communauté, ça contribue à changer ce monde, je dirais même.»
«Comme on dit souvent, l’avenir est entre les mains de jeunes!», résume sa camarade. «Nos futurs candidats auront besoin de se concentrer là-dessus!», conclut-il, rieur.
Pour sa part, Amélie est préoccupée par la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. «L’écologie, le point de vue environnemental, c’est vraiment quelque chose qui est important pour moi, explique la promeneuse rencontrée près du métro De L’Église.
«Dans l’économie, on peut faire plus. Je travaille beaucoup dans le milieu des arts et dans la mode, et il y a certaines taxes qui devraient être imposées aux compagnies qui ne font pas leur effort. Dans l’achat, [il faut aussi] être plus conscients des produits locaux et des impacts sur notre environnement», précise-t-elle, ajoutant être tout aussi interpellée par l’inclusion sociale, plus précisément la représentation des femmes et des minorités visibles en politique.
«Je trouve qu’on n’est pas assez bien représentés politiquement. Aussi, [c’est important] de faire plus de place et d’égalité dans tous les domaines», soutient-elle. Nous soulevons le fait que quatre des cinq candidates annoncées jusqu’à présent dans la circonscription de Verdun sont des femmes. «Oui! On est dans la bonne direction!», s’exclame Amélie, qui ne sait toutefois pas encore pour qui elle votera. «Il est un peu trop tôt! Je ne suis pas encore certaine, je trouve ça plus facile au municipal, mais je peux encore décider [pour le provincial].»
Parle-t-on assez de technologie?
Simon, rencontré sur une terrasse ombragée, se dit quant à lui préoccupé par la vitesse des changements sociaux. «Il n’y a pas grand-chose qui évolue tant que ça, que ce soit en santé ou que ce soit en tant qu’engagement environnemental. C’est le statu quo et ça ne bouge pas beaucoup. Peut-être [que je vais] aller vers des gens plus engagés pour des changements plus drastiques. On est dû pour de vrais changements plutôt que de petites améliorations. Des changements plus courageux qui s’adaptent à la société d’aujourd’hui», croit-il.
Il a été marqué par les difficultés entourant l’accès aux médecins de famille. «Moi, j’ai accès à mon médecin de famille, mais on entend parler des problèmes [affectant] les gens qui ne sont pas capables d’en trouver un ou de s’adapter au système en ligne», soulève-t-il.
Travaillant dans le milieu de l’informatique, Simon trouve par ailleurs que la technologie est un sujet trop souvent éclipsé pendant les élections. «On ne parle pas assez de technologie dans les élections au Québec. Même la politique pourrait se faire sur les plateformes en ligne, il n’y a plus de raisons de faire des tournées en gros bus. Ça amènerait plus de diversité politique si on n’avait plus besoin d’absolument être riches pour faire des tournées politiques», affirme-t-il.
Les témoignages recueillis dans cet article ne visent pas à représenter l’opinion d’une majorité. Les noms de famille des intervenants ont été volontairement omis.