Des piliers du pont Champlain seront conservés pour L’Île-des-Sœurs
Le projet de déconstruction du pont Champlain suit toujours son échéancier et son budget. On sait désormais que trois petites piles seront conservées à L’Île-des-Sœurs. Les options ne sont pas encore définitives, mais le but serait de créer une passerelle avec les trois semelles restantes pour donner un point d’accès à l’eau aux citoyens et offrir un panorama.
Une autre pile de la digue de l’estacade sera conservée, mais elle sera beaucoup plus haute, très imposante. Il y a une possibilité d’y ajouter de l’éclairage, mais rien n’est encore décidé, ont fait savoir des représentants de la Société des Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI), lors d’une consultation publique. Le but est d’en faire un endroit agréable où l’on peut s’attarder et contempler la structure.
Le démantèlement du pont Champlain devrait être complété en janvier 2024. Par la suite, des aménagements pour l’environnement seront effectués sur les rives pour la compensation des travaux. Déjà, deux corridors dans la jetée à L’Île-des-Sœurs permettent aux poissons de continuer à circuler.
D’autres projets de compensations sont prévus en 2022. À Saint-Ignace-de-Loyola, situé dans Lanaudière, 30 000 végétaux seront plantés en bordure du fleuve afin de former une plaine inondable ce qui permettra aux poissons de vivre dans cet habitat.
De plus, au cours des prochains mois, de nouvelles poutrelles seront installées sous le pont de l’estacade, voisin du pont Champlain, dans le but de permettre aux hirondelles à tronc blanc de faire leurs nids. Il faut souligner que la plus importante colonie d’hirondelles à tronc blanc du Québec vit dans le secteur du pont Champlain.
À venir
Depuis le début des travaux, plus de 50% des travées du pont Champlain ont été déconstruites. De plus, les piles et les semelles ont commencé à être retirées. En 2022, l’imposante structure d’acier suspendue disparaitra du paysage du fleuve Saint-Laurent.
Pour ce faire, les travailleurs descendront la travée d’acier sur une barge à l’aide de vérins à câbles. Elle sera démontée et transportée par barge jusqu’au site d’entreposage temporaire. Éventuellement, la structure sera démantelée et transportée vers les recycleurs autorisés.
Pour le moment, PJCCI indique n’avoir aucun dépassement au budget. L’enveloppe globale de 400 M$ comprend les travaux de déconstruction, les mesures environnementales et les programmes de valorisation des matériaux. La portion déconstruction compte pour 225,7 M$ auxquels s’ajouteront les frais liés à la mise en place de mesures dans le cadre de la pandémie.