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Les citoyens de Verdun en ont marre des évictions et demandent l’aide de l’arrondissement

La Verdunoise Rosalie Bélanger-Rioux a déposé une pétition qui propose des actions pour aider les citoyens menacés d’éviction.

Lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement, plusieurs citoyens étaient vêtus de jaune afin de montrer leur solidarité envers les locataires de la rue Godin qui sont menacés d’éviction depuis plusieurs mois. Une pétition de plus de 1200 signatures a été remise aux élus afin de demander de l’aide face à la montée des évictions qui sévit sur le territoire verdunois. 

La citoyenne Rosalie Bélanger-Rioux, militante pour le droit au logement, a remis la pétition au nom des locataires de la rue Godin. Elle a souligné que le propriétaire qui convoite les deux immeubles et qui menacent les résidents d’expulsion est connu des Verdunois. «Il met de la pression pour se débarrasser des locataires qui préféreraient rester dans leur logement», lance-t-elle. 

Mme Bélanger-Rioux assure que d’autres personnes sont dans une situation semblable à celles des locataires de la rue Godin et qu’ils ont besoin de l’aide de l’arrondissement. 

Le citoyen Sébastien Gingras abonde dans le même sens, répétant qu’il y a une crise «incroyable» dans le parc immobilier à Verdun. «Chaque logement abordable qui est perdu, ce n’est pas des cas individuels, c’est Verdun qui perd un logement abordable, qui perd une famille et je ne sens pas le soutien dont on a besoin», dénonce-t-il.  

Pouvoirs limités 

La mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, a indiqué son intention de revisiter les règlements de l’arrondissement dans l’optique de les rendre plus contraignants pour les propriétaires. 

Elle réitère toutefois que l’arrondissement a des pouvoirs limités en matière de règlementation sur l’habitation. «C’est délicat, car souvent ces personnes connaissent exactement les lois sur le Tribunal administratif du logement et les règles municipales, et ils réussissent à se faufiler», mentionne-t-elle. 

Mme Mauger indique que l’arrondissement est interpellé par d’autres citoyens qui vivent des situations d’éviction. «Ça fait très peur parce que le plus grand problème dans tout cela, c’est que le fardeau repose sur les épaules des locataires», s’indigne la mairesse. Selon elle, il faudrait que le rapport de force soit inversé et que ce soit au propriétaire de prouver la légitimité de ses motifs d’éviction. 

Marie-Andrée Mauger a fait savoir que l’administration faisait présentement des démarches auprès de Québec afin de pouvoir moduler les frais de mutation par rapport au flip immobilier. Ainsi, moins un propriétaire possède longtemps son immeuble, plus les frais seraient élevés. 

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