La liberté de presse selon Katrine Desautels
Le 3 mai dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et tous les pays démocratiques de la planète ont souligné la 30e Journée mondiale de la liberté de la presse.
La Journée mondiale de la liberté de la presse sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et représente une journée de réflexion pour les professionnels des médias. Pour souligner l’occasion, Métro IDS/Verdun prend la liberté de vous présenter la journaliste qui couvre la vie de votre quartier.
Quel est votre regard sur la question de la liberté de presse?
Elle découle de la liberté d’expression, étant notamment dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est un élément fondamental dans une saine démocratie. Si on se rappelle les attentats de Charlie Hebdo en France, ou les révélations de 2016 selon lesquels le SPVM et la Sûreté du Québec espionnaient des journalistes québécois, on peut en conclure que la liberté de presse est régulièrement menacée. Ceux qui vivent dans les sociétés où cette liberté est acquise doivent être conscients qu’il faut la défendre.
Quel est votre point de vue sur le phénomène des fausses nouvelles (fake news)?
Il est indéniable que les réseaux sociaux contribuent à la propagation de fausses nouvelles. Cela nuit aux gens qui désirent bien s’informer, particulièrement pendant une pandémie. L’avènement du Web et des réseaux sociaux a tout de même de bons côtés pour la liberté de presse. Il y a de plus en plus de spécialistes de divers domaines qui partagent leurs connaissances sur Internet. Plus que jamais, la technologie permet de connecter les différentes sociétés à travers le monde et offre une proximité du public à la presse.
Comment percevez-vous le rôle d’un journaliste local?
Le journalisme de proximité est essentiel. Non seulement c’est une source d’information fiable, mais elle est accessible à ceux qui n’ont pas nécessairement les habiletés de s’informer sur le web ou les moyens financiers de s’abonner à des journaux papier payants. De plus, je remarque que les gens s’intéressent beaucoup à ce qui se passe près de chez eux. Cela les touche directement. Je crois que la pandémie a rapproché les citoyens de la politique municipale, et j’ai bon espoir que plus de citoyens iront voter aux prochaines élections.