Une succursale du Centre local de services communautaires (CLSC) de Verdun sera ouverte à L’Île-des-Sœurs en octobre sur Place du Commerce. Prélèvements, vaccination et programme jeunesse seront disponibles, évitant aux Insulaires d’avoir à traverser sur la terre ferme pour ces soins de base.
Les locaux seront réaménagés afin de bonifier les soins à domicile déjà offerts. L’annonce de lundi (7 mai) du ministre de la Santé Gaétan Barrette pourra aussi faire la différence pour les patients autonomes.
«Faire changer les pansements, pour les patients qui sont capables de se déplacer, ça va être moins loin pour eux à l’île qu’à Verdun», explique l’infirmière Julie Melançon.
Le nouveau point de service comprend aussi l’analyse d’échantillons biologiques, des soins infirmiers sur rendez-vous, de la périnatalité ainsi que du suivi postnatal.
«Les médecins de famille sur l’île, s’ils ont besoin que les enfants se fassent vacciner ou si leurs patients ont besoin de voir un travailleur social, ils vont les référer au CLSC», mentionne la présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger.
Enfin
La nouvelle a été bien reçue du côté des résidents de L’Île-des-Sœurs, qui attendent depuis au moins deux ans l’implantation de leur point de service. «Ça fait longtemps que ça se travaille», dit une Insulaire de 70 ans, Mme Deschamps.
«Nous sommes une communauté presque autosuffisante, pourquoi aurions-nous à aller sur la terre ferme?»
— Vesna Murthy, résidente de L’Île-des-Soeurs
La députée de Verdun et ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon a d’ailleurs remercié la population pour sa patience, ayant fait de cette question une priorité.
Plusieurs, incluant Vesna Murthy, considèrent que l’île devrait avoir droit aux mêmes services que la terre ferme. «On devrait avoir accès à des psychologues, des thérapies, pourquoi aurions-nous à aller ailleurs», se questionne-t-elle.
D’une superficie d’un peu moins de 400 mètres carrés, soit l’équivalent d’une trentaine de places de stationnement, le point de service nécessitera un investissement de 93 000$ pour l’équipement et l’aménagement. Le loyer annuel s’élèvera à 197 000 $. Un financement de 135 000 $ pour les coûts d’exploitation sera aussi assuré par le ministère de la Santé et des Services sociaux.