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COVID-19: Des «zones tampons» en CHSLD pour freiner la propagation

La Dre Nathalie Zan, Marie-Ève Alary et Marie-Christine Laramée
La Dre Nathalie Zan a intégré dans son équipe deux infirmières praticiennes spécialisées, Marie-Ève Alary et Marie-Christine Laramée Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Durement frappés par la COVID-19, les CHSLD de l’est de Montréal profitent d’une relative accalmie pour revoir leurs pratiques de soins aux aînés. Depuis quelques semaines, la majorité des nouveaux résidents passent par des «zones tampons» avant d’être relocalisés dans leurs milieux de vie. Une mesure qui vise à éviter une nouvelle propagation du virus.

L’une de ces zones tampons se trouve au CSHLD Joseph-François-Perrault, où près de la moitié des résidents étaient atteints de la COVID-19 au plus fort de la crise, en avril. On n’y dénombrait plus un seul cas de la maladie le 5 juillet.

«Ces zones-là permettent une quarantaine de quatorze jours. […] Ça permet d’éviter que la COVID se propage de nouveau», explique la Dre Nathalie Zan, médecin de famille en gériatrie et coordonnatrice médicale à l’hébergement pour les CHLSD au CIUSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

La première vague passée, son équipe est moins dans l’urgence d’assurer les soins immédiats. Elle essaie de rattraper les effets collatéraux observés pendant la première vague de COVID-19.

«On ne veut pas rester dans l’isolement social des patients, donc on forme les familles à respecter les consignes, explique la Dre Zan. On a des agents COVID qui expliquent comment on utilise les équipements.»

Infirmières spécialisées en renfort

La pandémie a forcé les CHSLD de l’est de Montréal à faire appel à davantage de médecins –environ 80 plutôt que la cinquantaine mobilisée en temps normal. Au CSHLD Joseph-François Perrault, on tente une nouvelle approche: faire plus de place aux infirmières praticiennes spécialisées (IPS) de première ligne.

Deux infirmières spécialisées, Marie-Ève Alary et Marie-Christine Laramée, se sont donc jointes à l’équipe de la Dre Zan. Elles assurent le suivi médical des patients pendant leur transition en zone tampon et les communications avec les autres unités de soins.

«On fait vraiment l’évaluation physique et mentale des patients. On peut faire des prescriptions, des prises de sang, des examens diagnostiques», explique Marie-Christine Laramée.

Elle ajoute que ce sont les infirmières qui sont responsables des dossiers à l’admission des patients en provenance des hôpitaux. Elles doivent également s’assurer que tout en ordre lors de leur congé, avant qu’ils soient transférés dans leur nouveau milieu de vie.

«Elles sont mes yeux, mes oreilles et mes bras» souligne la Dre Zan.  « Ça réduit la tâche de travail des médecins et ça augmente les soins directs aux patients.»

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