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Le CEM-M s’oppose au projet REM de l’Est de CDPQ-Infra

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E)  a réitéré son refus au projet du REM de l’Est tel que présenté par CDPQ-Infra et particulièrement à toute structure aérienne dans Mercier-Est.

Le CEM-E s’y est opposé dès le mois de décembre. Il rappelle ses craintes concernant la fracture des quartiers et l’intégration architecturale découlant du projet mis de l’avant, dans un communiqué rendu public le 27 mai.

«Outre le fait que le REM aérien saccage les milieux de vie des résidents, son tracé qui dédouble en grande partie la ligne verte du métro dans l’axe est-ouest et le Service rapide par bus (SRB Pie-IX) dans l’axe nord-sud, encourage la cannibalisation et la fragilisation du réseau de transport collectif public, le privant d’une partie considérable de sa clientèle et donc de ses revenus», estime le groupe écologiste.

L’autre élément de discorde est le «risque financier pour le gouvernement du Québec et les municipalités qui devront renflouer CDPQ Infra (ou d’éventuels investisseurs privés) en cas de rendements insuffisants». Cela risque «de détourner vers le REM, les subventions allouées aux autres sociétés de transport, dont la STM», estime le CEM-M.

«Ce projet n’améliore en rien la desserte locale des citoyens de Mercier-Est qui, au contraire, risquent de voir certains services de transport interrompus ou diminués. Cela est vrai également pour d’autres secteurs où circulera le REM.»

La CDPQ Infra «n’est pas neutre», selon le CEM-M

Le gouvernement du Québec qui aurait donné un chèque en blanc à la Caisse de Dépôts et Placement du Québec (CDPQ) et à sa filiale CDPQ Infra de développer son projet de transport collectif est pointé de doigt. Car, selon le collectif, la CDPQ Infra est un organisme promoteur de la technologie du REM, c’est-à-dire un train léger automatisé (sans conducteur) sur rails en hauteur.

«Il n’est donc pas un intervenant neutre dans ce dossier. Tout porte à croire que les autres options de transport collectif (tramway, trambus, etc.) pourraient ne pas avoir été objectivement considérées, tant pour le choix de la technologie que du tracé ou des réels besoins de l’ensemble des usagers», soutient le CEM-E.

Celui-ci demande que le tracé soit réévalué de façon à être complémentaire aux autres services de transport collectif existants et aussi de «mandater l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour réaliser les études permettant de faire le choix de la meilleure option au niveau de la technologie associée au projet».

Des consultations en cours, Legault veut que «ça soit beau»

Depuis l’annonce du projet, en décembre, les choses vont bon train pour le CDPQ Infra. D’ailleurs, des consultations avec les citoyens «pour information et aussi pour donner ses opinions» se tiennent virtuellement.

S’exprimant sur ce projet, le premier ministre a indiqué, jeudi 27 mai, que s’il y a une structure aérienne, «il faut que ça soit beau».

«Quand je vais chez ma mère à Sainte-Anne-de-Bellevue, je vois ça toutes les pylônes. Je ne verrais pas quelque chose comme ça au centre-ville. Mais moi, je pense que ça peut être très beau, une arrivée qui est bien emballée, qui s’intègre bien architecturalement», avait déclaré François Legault.

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