COVID-19: les cas augmentent chez les enfants d’Anjou
À Anjou, les enfants sont plus touchés par la COVID-19 que les aînés, s’inquiète le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.
Durant les deux premières semaines de mars, il y a eu 58 cas confirmés de COVID-19 chez les 0-19 ans. Pendant la même période, il n’y en a eu que 35 chez les 50-69 ans. Chez les 70-89 ans, on a dénombré à peine 10 cas et aucun cas chez les 90 ans et plus.
Les cas de COVID-19 grimpent
«Ça souligne la gravité de la situation par rapport aux autres secteurs parce que notre taux est quasiment comparable à ce qu’on avait au summum de la 2e vague. On voit que ça touche les populations plus jeunes, ça touche moins les personnes âgées actuellement », a commenté Francis Gagnon, du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, lors d’une conférence de presse virtuelle organisée en marge du dévoilement du Plan COVID des organismes communautaires d’Anjou.
M. Gagnon a fait remarquer également qu’avec 172 cas durant ces deux premières semaines de mars, Anjou affichait le 2e plus haut total de tous les CLSC du CIUSS de l’est de Montréal. Son taux de 381 cas par 100 000 habitants était le plus élevé de l’est de l’île.
Appel à la vigilance
«À ma connaissance, c’est la première fois qu’Anjou soit au premier rang par rapport au CIUSSS, depuis que ces données-là existent. Je n’ai pas eu connaissance que c’est déjà arrivé. Au pire, c’était 2e et 3e, mais c’est la première fois que ça arrive», alerte M. Gagnon.
Robert Lalancette, directeur général de Concertation Anjou, a présenté lui aussi les récentes données pour montrer la gravité de la situation à Anjou. Il met la population en garde contre cette perception qui veut que la pandémie tire vers la fin avec l’arrivée du vaccin. «On parle de vaccination, on entend moins parler de COVID, on peut baisser la garde. Malheureusement, ce n’est pas le cas», prévient-il.
M. Gagnon réitère que la situation à Anjou fait en sorte qu’il y a des vulnérabilités qui ne se retrouvent pas dans les autres territoires. Il invite alors les Angevins à rester vigilants et à mieux appliquer les consignes sanitaires.
«Les variants sont beaucoup plus contagieux et beaucoup plus pathogènes, tout ça pour vous dire que ce n’est pas terminé», avertit-il.