Douze logements pour soutenir les nouveaux arrivants à risque d’itinérance
L’organisme Services communautaires pour réfugiés et immigrants (SCRI) s’est porté acquéreur d’un immeuble qu’il convertira en 12 logements afin de les rendre disponibles pour les nouveaux arrivants à risque d’itinérance.
En plus des douze studios, l’organisme aménagera également des espaces communs, des bureaux ainsi que des buanderies dans l’immeuble, le tout dans l’objectif de contribuer à l’intégration de ses occupants.
Ceux-ci seront des personnes qui sont arrivées au Québec il y a moins de cinq ans et qui sont à risque d’itinérance. Au moins 50% d’entre eux seront des femmes.
D’une valeur d’environ 3,4 M$, le projet est financé par l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
«C’est un projet qu’on a depuis 2005, avance le directeur général de l’organisme, Miguel Arévalo. On a déjà eu l’opportunité de louer des logements, par exemple dans des presbytères d’église, mais c’est trop cher. Ici, ces logements nous appartiendront, donc, on sera en mesure d’offrir ce service à long terme.»
Les personnes qui intègreront les logements seront suivies par les employés de SCRI, notamment afin qu’elles aient accès à de l’aide à la francisation et à la recherche d’emploi ainsi qu’à un soutien psychologique, au besoin.
Pénurie de logements
Ce projet survient alors que Montréal traverse une importante crise du logement. Les loyers abordables se faisant de plus en plus rares, certains propriétaires mettent en place davantage de critères de sélection, dont certains auxquels les nouveaux arrivants ne sont pas en mesure de répondre.
À cause du manque de logements, les nouveaux arrivants ont plus de mal que les autres à se trouver un chez-soi.
Miguel Arévalo
«Par exemple, souvent, on demande des références, mais les nouveaux arrivants, eux, n’en ont pas», indique la coordonnatrice des services de l’organisme, Roxana Quicano Vasquez.
Bien que les douze nouveaux logements arrivent à point, ils ne parviendront pas à pallier la demande pour ce type d’hébergement dans le secteur. Outre d’autres logements privés que l’organisme peut louer s’il dispose du financement nécessaire, celui-ci mise également à long terme sur le projet d’aménagement du site Louvain Est.
«On a un projet là-bas de 80 logements pour les familles, indique le directeur général. Ce serait dans le même style que nos 12 logements ici, mais là-bas, c’est un projet de construction, donc, ce n’est pas pour bientôt.»
D’ici là, les travaux de conversion des locaux de la rue Lajeunesse devraient débuter sous peu,alors que les premiers occupants sont attendus d’ici le printemps 2023.
Entre-temps, l’organisme devra meubler les appartements et fait appel à la population pour des dons. Les personnes souhaitant participer peuvent contacter l’organisme directement pour plus d’information.