La députée fédérale d’Ahuntsic-Cartierville refuse de confirmer si des élections fédérales se tiendront cet automne. Mais si c’était le cas, elle présentera surtout un bilan de gestion de crise. Toutefois, Mélanie Joly assure que les dossiers locaux, le bruit des avions, le développement de Chabanel et le logement sont toujours au-dessus de la pile sur son bureau.
«Le gouvernement fédéral n’a jamais été autant présent dans la vie des gens», relève Mme Joly, aussi ministre du Développement économique. Cependant, elle convient que les deux années passées du mandat étaient destinées à assurer un filet social aux gens et permettre aux entreprises de maintenir leurs emplois.
Les effets locaux de cette politique se sont manifestés dans l’appui au secteur de la santé et au milieu communautaire, particulièrement aux banques alimentaires. Elle y ajoute l’envoi des forces armées dans les CHSLD, notamment à Cartierville.
«On s’est assuré aussi d’avoir assez de vaccins, avec une stratégie agressive pour l’approvisionnement», mentionne-t-elle.
Pour elle, dans un contexte de pandémie mondiale, le Canada devait être présent pour les gens.
Le local en pause?
La députée Mélanie Joly, qui en est à son second mandat, assure que les dossiers qu’elle suit depuis le début n’ont pas été oubliés.
Depuis sa première élection en 2015, le problème du bruit des avions, un enjeu de compétence fédérale, revient de manière cyclique.
«Durant la pandémie, il y a eu une diminution de 98 % du trafic aérien et les citoyens se sont moins plaints du bruit des avions», admet-elle.
Mais Mme Joly s’attend avec le retour de l’activité à une reprise des vols.
«C’est toujours une priorité pour moi et cela continuera de l’être plus tard», affirme la politicienne qui est aussi ministre des Langues officielles.
Elle dit travailler avec la Ville de Montréal pour la mise en place d’un observatoire du bruit.
«J’ai eu des conversations avec la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville autour de cette question», dit Mélanie Joly.
Elle s’était penchée aussi sur la question des logements sociaux et abordables. Elle continue d’œuvrer avec les Groupes de ressources techniques (GRT) qui élaborent les projets de logements sociaux.
«Les gens de mon bureau et moi sommes en contact avec eux pour les aider à trouver l’argent d’autant que les financements sont disponibles», assure Mme Joly.
Elle vise particulièrement les mécanismes d’aide de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Le développement du secteur Chabanel, dont elle a toujours fait la promotion, a connu des développements positifs ces dernières années, mais le travail est encore à faire.
«Il y a une amélioration. C’est sûr que le secteur du détail a été affecté et cela a touché plusieurs entreprises de Chabanel», constate-t-elle.
La députée se réjouit cependant de ne pas avoir vu des faillites en série dans le secteur.
«Je pense que cela va mieux et les beaux jours sont devant nous. On voit aussi de jeunes entrepreneurs s’installer dans le coin et cela me donne confiance en l’avenir», confie-t-elle.