L’école secondaire Sophie-Barat, en plus de s’adapter aux règles sanitaires, doit fermer la moitié du bâtiment de la maison-mère. Une expertise a indiqué que l’édifice qui date de plus d’un siècle situé sur le boulevard Gouin, à Ahuntsic, nécessite des travaux importants.
Les élèves inscrits en première et deuxième secondaire ainsi que ceux en adaptation scolaire seront déplacés. Une vingtaine de classes seront relocalisées 5 km plus loin à l’école Saint-Dorothy, à Villeray, un établissement de la commission scolaire English Montréal (ESMB). Ce prêt de locaux est valable pour 24 mois. Vingt autres classes seront quant à elles déplacées à l’annexe.
Les parents ont été informés le 13 août par une lettre du Centre de services scolaires de Montréal (CSSDM).
«Depuis plusieurs années, le pavillon principal est sous haute surveillance en raison de la fragilité de sa maçonnerie, a écrit le directeur du CSSDM, Jean-François Gagnon. Durant les vacances, des expertises plus poussées ont été menées. La conclusion des experts est sans appel: une partie du pavillon principal est dangereuse et ne peut plus être utilisée par les élèves et le personnel.»
Les architectes qui ont inspecté le bâtiment ont recommandé dans leur rapport déposé le 5 août de ne pas occuper l’aile A.
Réactions
La décision a suscité de nombreuses réactions de parents, notamment sur les réseaux sociaux, tout comme de la députée de Maurice-Richard, Marie Montpetit.
«Je suis scandalisée de cette information, a-t-elle écrit sur Facebook. Comment la CSDM a-t-elle pu négliger de faire des études sur l’état du bâtiment principal dans les circonstances?»
Le CSSDM a prévu une rencontre virtuelle sur Teams le 17 août pour répondre aux interrogations des familles.
Minimiser le risque
Les fissures dans les murs extérieurs posent problème. «La prudence impose d’éliminer tout risque, si minime soit-il, qu’un mauvais comportement, même local, de ces murs entraîne une partie du toit», écrivent Valérie Chartrand et Dino Barbese, des bureaux d’architecture NCK et SBTA.
Le déplacement des élèves décidé en urgence ne devrait pas avoir d’incidence sur l’organisation scolaire. «Les règles de la Santé publique seront respectées comme pour toutes nos écoles», a assuré le responsable des relations de presse au CSSDM, Alain Perron.
En janvier, une demande de financement de plus de 100 M$ avait été déposée au ministère de l’Éducation pour la rénovation de l’école Sophie-Barat.
Par ailleurs, un projet de reconstruction de 23 M$ pour l’ancien internat de l’école aujourd’hui en ruine est également en cours.