Port de Montréal: 8 M$ pour doubler l’exportation de CanEst
Le ministre des Transports Omar Alghabra était de passage dans la métropole ce matin pour annoncer un investissement de 8 M$ au port de Montréal, pour un projet d’infrastructures visant à doubler l’exportation de DG CanEst Transit, qui exporte des grains canadiens à travers le monde.
Cet investissement s’inscrit dans le projet «phase trois» de CanEst, d’une valeur totale de 18 M$. Il fait suite à une recommandation du Groupe de travail sur la chaîne d’approvisionnement (GTCA), qui a déposé son rapport final le 6 octobre.
L’argent sera utilisé pour assurer l’optimisation de la circulation dans le triage et un meilleur nettoyage des grains, en plus de l’ajout de lignes d’asséchage et de capacité de chargement et de manutention des conteneurs.
Le projet vise à désengorger le système d’approvisionnement qui a «vécu deux crises» en 2021 et 2022, selon Martin Imbleau, PDG du Port de Montréal. Une première face au manque de production, puis une seconde à cause d’entrepôts trop pleins. Il en tire pour leçon que le problème est un «manque d’infrastructures pour assurer la fluidité de l’ensemble de la chaîne».
L’annonce s’est faite sur le site de l’ancien Silo 3, désormais détenu par le groupe CanEst. Le lieu évoque pour M. Imbleau l’époque où le port de Montréal était «le plus important port céréalier au monde». Le PDG affirme que par des investissements comme celui d’aujourd’hui, le port «est en train de regagner ses lettres de noblesse, mais dans un modèle d’affaires différent».
Cette mesure aura des impacts au Québec, sur l’industrie des fèves de soya notamment, mais aussi dans l’Ouest canadien, qui utilise ces infrastructures pour exporter ses grains. Il devrait créer une cinquantaine d’emplois en deux ans, selon Marc-Aurel Clapperton, directeur général de DG CanEst Transit.