Cent cinquante élèves de 1re secondaire feront leur rentrée scolaire au nouveau Collège Sainte-Anne de Dorval le mardi 16 août.
Fondée par le président-directeur général du Collège Sainte-Anne situé à Lachine, Ugo Cavenaghi, l’école suivra un projet éducatif très particulier et innovateur.
Le directeur veut mettre l’accent sur la pédagogie active, qui consiste, selon lui, à «mettre l’enfant en action pendant ses apprentissages».
Dans cette école, l’apprentissage des cours essentiels se fera en blocs multidisciplinaires pour permettre aux élèves de toucher à tout et de trouver leur passion. Selon le directeur, «mélanger les disciplines permet de développer la créativité».
M. Cavenaghi souhaite transmettre des compétences utiles aux élèves à travers l’exercice de la créativité, l’esprit critique, la collaboration et la communication, tout en mettant «les technologies au service de l’apprentissage».
Cette vision innovante de l’école se base sur beaucoup de recherche réalisée en amont du projet. «Tous les changements sont basés sur la science», explique le directeur. «On a testé des choses [dans l’école] à Lachine, ce qui a permis de pousser le projet à Dorval», poursuit-il.
Par exemple, la rentrée a lieu deux semaines avant celle des autres écoles pour rattraper la «perte d’apprentissage pendant l’été».
«Un bâtiment au service de la pédagogie»
Pour héberger cette vision pédagogique innovante, Ugo Cavenaghi a souhaité concevoir un tout nouveau modèle architectural pour son école.
Concrètement, les élèves ne seront plus assis toute la journée à leur table pour écouter leur professeur. L’espace et le mobilier ont été repensés pour créer des aires ouvertes et flexibles en fonction des besoins des élèves.
En classe, en petits groupes, ou individuellement, les élèves prendront part à des activités qui facilitent l’apprentissage de compétences concrètes.
L’architecture, comme l’approche pédagogique, s’inspire de divers modèles issus d’un peu partout dans le monde, par exemple de la Finlande, du Danemark, de la Hollande et de l’Islande.
«On a pris le meilleur de ce qu’on a vu», déclare M. Cavenaghi.
Le développement durable au cœur du projet
Le directeur s’est donné le défi de construire une école zéro carbone et de produire 5% de l’électricité. Du triple vitrage, un système d’aérothermie et des panneaux solaires permettent de consommer moins d’énergie.
L’eau de pluie est récupérée et des vélos stationnaires sont installés pour charger ses appareils électroniques. «C’est symbolique», admet M. Cavenaghi. Ce dernier souhaite «travailler [sur] les habitudes» des élèves, notamment pour la consommation d’eau.
Les élèves pourront faire pousser des tomates et des herbes dans les serres autogérées et les jardins communautaires aménagés sur le terrain de l’école.
Au-delà de l’agriculture, la plantation de 300 pieds de vigne permettra l’enseignement de diverses disciplines telles que la biologie, la chimie, l’histoire et la géographie.