Le Bureau de l’inspecteur général (BIG) recommande à la Ville de Montréal de résilier les contrats la liant à l’entreprise Ricova pour la gestion des centres de tri de Saint-Michel et de Lachine. Le dossier a également été remis à l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Dans un rapport déposé lundi aux élus du conseil municipal, l’inspectrice générale Brigitte Bishop n’est pas tendre envers Ricova. Mais elle renonce à utiliser elle-même son pouvoir de résilier des contrats puisqu’une telle décision pourrait mener à un bris de service. Elle recommande tout de même à la Ville de se départir de son contrat «dès que possible».
Mme Bishop demande également que le président de Ricova Dominic Colubriale ainsi que plusieurs entreprises de Ricova soient déclarés inadmissibles aux contrats et sous-contrats de la Ville pour une durée de cinq ans.
Supercherie?
Le BIG a enquêté sur l’exécution par Services Ricova de deux contrats de la Ville sur le tri et la mise en marché des matières recyclables. Plusieurs dénonciations portant sur un possible conflit d’intérêts de Services Ricova ont été rapportées au BIG, qui a décidé de mener une enquête.
Services Ricova revendrait les matières recyclables à Ricova International, qui est l’une de ses filiales. Ces manœuvres priveraient la Ville de sommes considérables.
Selon une enquête administrative réalisée par le BIG, l’exploitation des deux centres de tri montréalais est assurée par les entreprises Ricova Lachine et Ricova RSC, et non pas par Services Ricova. Or, ces entreprises ne détenaient pas d’autorisation de l’Autorité des marchés publics au moment d’exécuter leurs contrats, ce qui va à l’encontre des dispositions législatives applicables.