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Le REM de l’Est doit être socialement acceptable, disent des élus de l’Est

Le REM de l’Est doit-il toujours voir le jour, malgré les avis critiques de l’ARTM et la STM? Oui, mais le projet se doit d’être bonifié, croit la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles Caroline Bourgeois. Et à condition d’être socialement acceptable, ajoute Mario Beaulieu, député fédéral de La Pointe-de-l’île.

Le REM de l’Est a été vertement critiqué par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la Société de transport de Montréal (STM) cette semaine, provoquant de nombreuses réactions chez les élus, analystes et citoyens.

«Somme toute, ce que ça dit, c’est que c’est un projet qui peut être bonifié, résume la mairesse Caroline Bourgeois. Mais je ne pense pas que ces avis remettent en question un transport collectif efficace dans l’Est.»

Si l’abandon du projet de CDPQ Infra serait à son avis une «catastrophe», Mme Bourgeois insiste une fois de plus que le projet se doit d’être bonifié et désservir le quartier enclavé de Rivière-des-Prairies. Elle attend également de pied ferme les conclusions du comité d’experts sur l’architecture et l’intégration urbaine du REM, soulignant que le projet doit s’intégrer harmonieusement à Pointe-aux-Trembles.

L’élue de Projet Montréal évoque par ailleurs les enjeux de gouvernance du projet et le besoin de complémentarité avec le réseau de transport existant, par exemple dans le cas de la perte de connexion du nouveau tracé annoncé dans Mercier-Est par CDPQ Infra avec la station Honoré-Beaugrand sur la ligne verte du métro.

«C’est le genre de décision qui transforme complètement la desserte de transport collectif dans notre secteur. De l’apprendre dans le journal, ça me confirme [que la Ville de Montréal] doit être autour de la table.»

Des avis divergents dans la Pointe-de-l’Île

Si Mario Beaulieu «constate qu’avoir un mode de transport structurant est prioritaire pour le développement de l’Est», il reconnaît que les avis de l’ARTM et de la STM dévoilés par La Presse «soulèvent des questions».

Pour qu’au final le projet se réalise, ça prend l’acceptabilité sociale et le plus de transparence possible de tous les intervenants.

Mario Beaulieu, député fédéral de La Pointe-de-l’Île

Le député se garde toutefois de prendre position pour ou contre le projet de CDPQ Infra pour l’instant, et souligne que le BAPE permettra d’avoir plus d’informations sur le projet.

M. Beaulieu souligne d’ailleurs la division des citoyens de la circonscription sur le REM. «C’est sûr que dans Mercier-Est, il y déjà le métro, rappelle-t-il. Dans Montréal-Est et PAT, il n’y a pas de métro, les transports collectifs sont beaucoup moins développés.»

Le député mentionne à titre d’exemple que des organismes tels que le Collectif en environnement Mercier-Est et des citoyens de Mercier s’opposent fortement au REM. La Ville de Montréal-Est, la Chambre de commerce de la Pointe-de-l’Île, la CDC de la Pointe – région Est de Montréal et l’Association des commerçants et professionnels du Vieux-Pointe-aux-Trembles ont tous de leur côté réitéré leur appui au projet publiquement.

Afin que les citoyens puissent prendre une position éclairée, le député souhaite d’ailleurs tenir dans les prochaines semaines une assemblée publique réunissant des intervenants de la Pointe-de-l’Île. «C’est important que la population soit informée de l’ensemble des points de vue et soit mobilisée», soutient-il.

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