Tandis que des résidents s’inquiètent des récents événements violents dans leur quartier, Anjou affirme que l’arrondissement demeure sécuritaire.
Interrogés au lendemain de la fusillade ayant provoqué la mort d’un jeune homme de 20 ans et ayant blessé un autre de 17 ans, des citoyens d’Anjou ont exprimé leurs craintes, certains envisageant même la possibilité de déménager.
Une manifestation baptisée Marchons pour la protection de nos enfants et réunissant quelques dizaines de personnes a eu lieu ce samedi dans les rues d’Anjou.
«La violence devient monnaie courante pour les familles du quartier et cette situation ne peut plus être tolérée», soutiennent les organisateurs de cette marche, réclamant du même coup l’instauration de plusieurs mesures pour contrer ce phénomène qui touche différents arrondissements de la métropole.
Mise en place d’une aide sociocommunautaire d’urgence, mise sur pied d’une maison des jeunes, embauche d’intervenants pour patrouiller dans les rues, investissement dans la lutte à la pauvreté et dans la prévention de la radicalisation sont les différentes revendications faites par les organisateurs.
Des signatures sont actuellement recueillies pour une lettre qui sera éventuellement envoyée aux élus «pour exiger que des moyens concrets soient mis en place le plus rapidement possible pour que la sécurité des résidents soit assurée».
Un événement «rarissime»
Si le maire Luis Miranda n’était pas présent lors de la manifestation, l’arrondissement d’Anjou a publié vendredi un communiqué indiquant que «la fusillade de la semaine dernière constitue un événement rarissime à Anjou, qui s’inscrit dans un contexte plus large, qui dépasse son territoire».
«Plusieurs arrondissements de la métropole sont en effet l’hôte d’événements violents depuis quelques mois, dont plusieurs sont limitrophes à Anjou», peut-on lire dans le communiqué.
La multiplication des armes à feu et plusieurs facteurs sociaux et économiques contribuent à la recrudescence de la violence à Montréal, selon l’arrondissement, ajoutant que cet enjeu concerne tous les paliers de gouvernement et de nombreux autres acteurs, notamment scolaires, communautaires, institutionnels, le milieu de la sécurité publique et la concertation locale.
«Cet enjeu collectif est une responsabilité partagée. La collaboration entre tous est ainsi essentielle pour trouver des solutions à court, moyen et long terme.»
L’arrondissement d’Anjou mentionne qu’il soutient le milieu communautaire et travaille conjointement avec le poste de quartier (PDQ) 46 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) «pour rassurer sa population».