Déménagement: les bons coups et les faux pas
Un déménagement, c’est stressant et fatigant. On transpire, on se brise le dos en portant le frigo et on se croise les doigts pour qu’à la fin de la journée nos amis ne nous haïssent pas trop. Voici quelques précieux conseils qui feront de vous un déménageur exemplaire!
À vos marques… prêts?
Ce n’est un secret pour personne: un déménagement, ça se prépare. Et c’est aussi une marque de respect envers les volontaires qui ont accepté de passer le 1er juillet à porter des choses lourdes pour vos beaux yeux.
«Arriver chez des gens et voir que les boîtes ne sont pas faites, que les meubles ne sont pas démontés ou que les tiroirs sont encore pleins, c’est décourageant pour tout le monde», affirme Philippe Gredin, propriétaire de l’entreprise de déménagement le Plan pas con.
À moins qu’une situation particulière vous en empêche (comme une séparation par exemple), assurez-vous que tout soit prêt avant que le monde arrive.
Jamais trop de bras
Pour rendre les choses plus agréables pour les proches qui viendront vous aider, invitez-les en nombre et prévenez-les longtemps à l’avance. Évidemment, pas besoin d’être 50 pour déménager un 3 ½ , mais à en croire Philippe Gredin, mieux vaut être trop nombreux que pas assez.
«Plus on est, plus ça va vite et plus c’est efficace, résume-t-il. Si on n’est que deux, qu’on soit déménageurs professionnels ou pas, c’est certain que ça sera plus long et plus fatigant. À plusieurs, tout sera plus facile et l’ambiance sera aussi plus conviviale.»
Et si vous faites appel à des professionnels, vos amis pourront quand même vous aider à ranger, nettoyer, monter des meubles… et trinquer à la fin de la journée!
À boire et à manger
En parlant de trinquer, avez-vous prévu de quoi désaltérer et nourrir tout le monde? Parce que, comme dirait Philippe Gredin: «À moins que vous soyez financièrement en difficulté, ne rien offrir aux personnes qui viennent nous donner un coup de main, c’est un peu cheap. Vous ne trouvez pas?»
Pour clore cette journée de dur labeur, il y a bien sûr le traditionnel bières-et-pizzas-de-déménagement, mais si vous commencez tôt le matin, pourquoi ne pas proposer du café, des viennoiseries ou un lunch pour recharger les batteries?
Respecter le voisinage
Vos voisins – anciens et futurs – ne demandent sûrement rien de plus que de profiter paisiblement de leur fin de semaine. Philippe Gredin suggère donc de les aviser, mais aussi de respecter leur tranquillité en se faisant discret, notamment dans les espaces communs.
«Surtout, insiste-t-il, ce qu’on n’aime pas, c’est quand on jette d’énormes poubelles et un tas de meubles sur le trottoir alors que ce n’est pas le jour du ramassage. Vous pouvez faire des dons ou passer déposer ça à l’écocentre le plus proche.»
Pensez aussi à vous arranger avec vos voisins ou à mettre des chaises dans la rue la veille pour vous garder une place de stationnement (oui, c’est correct). On aime mieux ça qu’un camion qui stationne à moitié sur la chaussée pendant des heures le jour J.
Attention, fragile!
Un chum qui échappe votre plus beau souvenir de voyage, ça risque pas mal de gâcher l’ambiance. Donc, si vous tenez à vos amitiés autant qu’aux objets fragiles qui décorent votre chez-vous, mieux vaut les empaqueter et les transporter dans les règles de l’art.
«Pour éviter les bris, on conseille de mettre le maximum de choses en boîte. Si elles sont bien protégées et emballées dans des boîtes, toutes les petites décos fragiles devraient faire le voyage sans problème», explique notre expert.
Pour les objets délicats, comme les lampes par exemple, on est mieux de ne pas les charger dans le camion, mais plutôt avec soi dans la voiture. «Un abat-jour dans un camion, ça a vite fait de se retrouver écrasé», souligne-t-il.
Faire place nette
Enfin, on ne dit pas que vous devriez faire un grand ménage avant de laisser votre appart aux suivants, mais assurez-vous de laisser la place dans un état correct. Pas de poubelles, pas de vieux meuble cassé, pas de bouffe moisie dans le frigo par exemple.
«En Martinique, on laisse toujours un balai dans la maison qu’on quitte», raconte Philippe Gredin. Une tradition dont on pourrait s’inspirer ici!