Farwest, un bar caché aux cocktails déjantés
Situé à l’intérieur du Baby, bar ouvert l’automne dernier dans St-Henri, le Farwest est une petite salle qui accueille tout au plus une douzaine de personnes, toujours sous réservation. Si ce concept est déjà garant d’un sentiment d’exclusivité, ce n’est qu’une partie de l’expérience, puisque l’établissement propose des «études» de mixologie.
Trois cocktails, 90 minutes, 115$: c’est la formule du Farwest, dont la thématique change toutes les sept semaines. Après «Flora», c’est donc la «Diversité» qui est explorée par le biais de trois drinks, tous inspirés d’un plat typique de pays lointains d’où sont originaires des gens qui gravitent dans l’entourage du mixologue des lieux.
«Notre objectif est de découvrir de nouvelles façons de déguster des cocktails autour d’un sujet étudié, résume par communiqué l’un des copropriétaires, Nicolas Urli. Que ce soit une émotion, une couleur, ou quelque chose de plus précis comme la flore ou la nostalgie, nous essayons de liquéfier ce qui émerge de nos observations».
Le premier service, d’un beau rouge rubis, est composé d’une vodka infusée à la betterave et à l’aneth pour évoquer le borsch, typique des pays d’Europe de l’est. Avec une touche de persil et un sirop simple à base d’eau de cuisson de pommes de terre – ce qui ajoute une petite texture à la boisson – le résultat est dosé entre le sucre et l’acidité.
Le verre est accompagné d’une petite chips de légumes, de perles et d’un crumble sésame-cacao qui relève le tout par son amertume. Il faut toutefois garder en tête que c’est un bar: les bouchées qui accompagnent l’alcool ne sont pas là pour nous sustenter, mais bien pour nous exciter les papilles.
Suit un cocktail inspiré du nougat iranien, qui accompagne le verre dans lequel on retrouve un siphon de pistache, du gin, de la cardamome et du ras el-hanout. Légèrement astringent à cause des épices, le drink est d’une grande beauté, avec le petit nuage qui dépasse les pourtours du verre.
Pour conclure l’étude «Diversité», on nous sert un bol de rhum, noix de coco, cinq épices et thé noir surmonté d’un amas de bulles au pandan, une plante qu’on retrouve dans plusieurs plats sud-asiatique, dont le pain malaisien qui inspire ce cocktail. Visuellement très impressionnante, cette boisson accompagnée d’une petite mousse de pandan comme bouchée est également absolument délicieuse.
Si la réservation ne dure qu’une heure et demie, on vous rassure: on ne nous met pas à la porte après 90 minutes tapantes. Tranquillement, on est invité à aller finir nos verres (si ce n’est pas déjà fait!) dans le Baby, où l’on peut d’ailleurs poursuivre notre exploration, leur carte de cocktails étant assez enviables – quoique pas donnée, chaque verre coûtant près de 20 dollars.
3002 rue Saint-Antoine Ouest
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