Environnement

La boutique de mode écologique La Gaillarde fête ses 10 ans

Vêtements griffés de créatrices québécois, nouvelles collections d’été bien en évidence au milieu de la boutique lumineuse, présentoirs de bijoux tout autour du magasin, section rétro à l’arrière… La boutique de mode écologique La Gaillarde, qui fête ses 10 ans cette année et qui a inauguré hier soir la réouverture de sa boutique fraîchement rénovée, est loin de l’image plutôt grano qui colle à la mode éthique.

«Ce n’est pas nécessaire que la mode recyclée ait un look en particulier», fait valoir Clio Forsyth Morissette, Éco-styliste de La Gaillarde. Je ne veux pas qu’on pense immédiatement « recyclé » en me regardant», ajoute la jeune femme en désignant la jupe qu’elle porte, qui est à 100 % recyclée sans en avoir l’air.

Poussée par le mouvement écologique, La Gaillar­de a dû s’adapter à la de­mande et à sa popularité grandissante au fil des ans. Étant à l’origine une friperie fondée par une jeune créatrice durant un stage, La Gaillarde est maintenant un organisme à but non lucratif qui a pour mission principale d’encadrer et de promouvoir les nouveaux éco-designers. «On est devenu une sorte de mini-école pour les créatrices, surtout pour ce qui est de la mise en marché et de la promotion de leurs vêtements», explique Clio. La boutique offre maintenant les créations de plus de 20 designers.

Un atelier de couture est même mis à la disposition des créatrices dans la boutique, qui a pignon sur rue dans le quartier Saint-Henri. Des cours de couture  y sont aussi offerts au grand public.

La plus-value de la consommation responsable
Travaillant sur la finition de sa toute dernière création, Isabella Pasinato, designer de la griffe de vêtements revalorisés Dita & Bella, est consciente que ses vêtements ne rejoignent pas une majorité de consommateurs. «C’est sûr que ce n’est pas la masse qui est attirée par la mode éthique, mais il y a une niche de consommateurs pour ça», affirme-t-elle. Clio, qui travaille à La Gaillarde depuis près de sept ans, ajoute que de plus en plus de gens s’intéressent au mouvement.

Et à ceux qui seraient rebutés par le prix de la mode écologique, Isabella Pasinato explique qu’un vêtement éthique, fait à la main et très personnalisé, ne peut rivaliser avec les prix de la grosse industrie, qui fait des vêtements à la chaîne. Et comme elle le dit en riant : «Le temps, c’est de l’argent!»

La Gaillarde
4019, rue Notre-Dame O.

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