Ken, le compagnon de Barbie, relooké
Les temps changent et Ken également: le célèbre fiancé de la poupée Barbie va voir évoluer son apparence physique et son look pour s’adapter à l’évolution de la société, a annoncé mardi son fabricant Mattel, confronté à une érosion des ventes.
Ken, la figurine au brushing impeccable créée il y a 56 ans, sera désormais vendu en trois morphologies: «mince», «costaud» et «classique».
Ces nouvelles versions entrent dans la ligne «fashionistas» de Mattel, qui comprend désormais 40 poupées représentant sept morphologies différentes, 11 teintes de couleurs de peau et 28 coiffures différentes, et sont en vente aux États-Unis. Le groupe n’a pas indiqué quand est-ce qu’elles seront commercialisées hors des frontières américaines.
Outre les traditionnels «blond» et «brun», il apparaît un Ken «noir» arborant des nattes africaines et un Ken au «man bun» (chignon d’homme).
Le look se veut plus «moderne» et ratisse large, du jean denim, au débardeur en passant par des chemisettes à carreaux ou encore un bermuda.
Un Ken «hispter» cohabite ainsi avec un autre au look métrosexuel, un Ken «skateboarder» ou encore un Ken au look californien.
«Nous sommes en train de redéfinir ce qu’une poupée barbie ou Ken est pour [la] génération» actuelle, explique Lisa McKnight, responsable de Barbie chez Mattel, dans un communiqué.
Et de poursuivre: «Faire évoluer Ken est une évolution naturelle pour la marque et permet à des jeunes filles de personnaliser un peu plus le rôle qu’elles veulent qu’il tienne dans le monde de Barbie».
Cette mue de Ken intervient plus d’un an après celle de sa fiancée Barbie, qui ne s’était jamais départie de son physique dont les proportions combinées, la taille notamment, ne correspondaient à celles d’aucune femme sur terre.
Mattel espère que ces transformations vont lui permettre d’arrêter l’hémorragie de ses ventes. Au premier trimestre, le chiffre d’affaires a plongé de 15,4% à 735,6 millions de dollars pour une perte nette de 113 millions.
Selon Mme McKnight, les ventes des poupées «fashionistas» se portent bien et affichent une croissance d’au moins 10% depuis leur lancement.