GNL Québec: les environnementalistes crient victoire
Les groupes environnementaux et les citoyens qui s’opposaient depuis le début au projet Énergie Saguenay, de GNL Québec, voient une «victoire majeure» dans le rejet du gouvernement fédéral.
Dans sa décision prise lundi, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, précise que «les effets environnementaux négatifs importants que le projet est susceptible d’entraîner ne sont pas justifiables dans les circonstances».
Dans les rangs des défenseurs de l’environnement, cette victoire est un coup retentissant. «On a fait la démonstration que ce projet était nocif pour le climat et qu’il n’avait pas l’acceptabilité au Québec», a expliqué le co-porte-parole de la Coalition Fjord, Adrien Guibert-Barthez, en entrevue téléphonique à Métro.
C’est une énorme victoire, parce que c’est le premier projet de terminal de gaz liquéfié dans le monde refusé pour des raisons politiques, environnementales et non économiques.
Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord
GNL Québec prévoyait la construction et l’exploitation d’un complexe de liquéfaction de gaz naturel et d’un terminal d’exportation situé dans l’arrondissement de La Baie, de la ville de Saguenay, au Québec. L’objectif était de faire transiter du gaz naturel albertain vers Saguenay et l’exporter ailleurs dans le monde. En juillet 2021, c’est Québec qui avait décidé de rejeter le projet de GNL Québec, toutefois les promoteurs ont persévéré. Ils ont choisi de se soumettre au processus d’évaluation environnementale fédéral.
Dans un communiqué commun, les groupes environnementaux qui se sont opposés à ce projet sont heureux de pouvoir «tourner la page» et d’enfin affirmer que «le gaz fossile n’est pas une énergie de transition».
C’est un soulagement aussi de voir que le travail de centaines de bénévoles a porté fruit et que les luttes citoyennes ont un impact clair sur les politiques climatiques.
Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord
«Le projet de GNL Québec est enfin mort et enterré. […] Le gouvernement fédéral a pris la seule décision qui s’imposait. Maintenant, nous devons accélérer une bonne fois pour toutes la sortie des énergies fossiles dans leur ensemble», a fait savoir la directrice générale de Nature Québec, Alice-Anne Simard.
Certains groupes s’inquiétaient notamment des conséquences potentielles sur les bélugas qui vivent dans le fjord du Saguenay. «La mobilisation a porté fruit, la science et la raison ont primé, les bélugas sont aujourd’hui en peu moins en danger», a précisé le directeur général de la SNAP Québec, Alain Branchaud.