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Agriculteurs en demande

Il y a pénurie dans tous les domaines reliés à l’agriculture, conséquence de la popularité grandissante des marchés publics et des paniers livrés directement du producteur aux consommateurs, estime Monique Paquette, conseillère pédagogique au Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM).

L’agriculture serait donc un secteur d’avenir pour les jeunes aimant le contact avec la terre, croit-elle. «Les travailleurs agricoles peuvent maintenant travailler toute l’année, ajoute Mme Paquette. L’hiver, le travail se fait beaucoup en serre.»

Laboratoire dans les champs

Durant leur formation, les étudiants appliquent concrètement leurs connaissances en menant à terme une production dans les champs et dans les serres du CFAM. «Il s’agit d’une production certifiée biologique, précise Mme Paquette. C’est un laboratoire idéal pour les étudiants.»

Ceux qui sont attirés par le travail d’équipe, qui ont un sens aigu de la planification et de l’organisation et les grands débrouillards qui font preuve d’autonomie ont leur place aux champs, estime Monique Paquette.

Au diapason avec la nature

«J’aime la nature! Travailler la terre est mon petit geste pour l’environnement», s’exclame Anne Laliberté, étudiante de deuxième année au DEC en Techniques de production horticole et en environnement au Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM).

Elle a fait preuve de courage lorsqu’elle a abandonné son travail d’infographiste dans une agence de publicité à Montréal. Citadine de toujours et mère de deux adolescents, elle a finalement fait le grand saut à la campagne.

«L’agriculture offre le parfait équilibre entre le travail physique et intellectuel, croit Mme Laliberté. Je ne dois pas seulement travailler la terre, mais je dois également planifier
les différentes productions.»

Conciliation travail-études

Toujours aux études, Anne Laliberté est pourtant déjà productrice maraîchère. Elle est la copropriétaire, avec Anny Piché, d’une production biologique qui distribue 20 paniers de légumes variés par semaine.

La productrice croit justement que la clé du succès en agriculture au Québec est la diversification des cultures. «Si, une année, un insecte s’attaque aux concombres, j’ai
toujours les autres légu­mes», expli­que-t-elle.

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