Les programmes qui allient littérature et linguistique – soit la science du langage – se font de plus en plus rares au Québec, a constaté le professeur à la TÉLUQ François Pichette.
Avec ses collègues, il a conçu un programme pour remédier à cette situation : une majeure en langue et linguistique s’adressant autant aux enseignants en langue qu’aux personnes travaillant dans le domaine des lettres. Métro l’a rencontré pour en savoir davantage.
Qu’est-ce que la majeure en langue et linguistique de la TÉLUQ?
C’est un programme de formation à distance qui combine la linguistique et la littérature, pour une formation plus complète. Il y a un tronc commun sur la science du langage (les cours sont donnés en français). On y voit le développement du langage chez l’enfant, comment organiser ses idées… Ce sont des cours sur le langage humain en général, des principes universels qui ne se rattachent pas à une langue en particulier. Il y a aussi le bloc de langue : les étudiants doivent choisir entre l’anglais et l’espagnol comme langue seconde.
Pourquoi avoir créé ce nouveau programme?
J’ai moi-même fait un bac qui combinait la littérature et la linguistique. C’est une formation très vaste qui tend malheureusement à disparaître des universités. Aujourd’hui, les domaines sont de plus en plus surspécialisés. Ce programme aborde deux aspects différents liés au langage, la littérature et la linguistique, qui sont souvent enseignés dans des facultés différentes de nos jours. Mais pour moi, ce sont deux facettes d’une même médaille. Ce programme est le fruit de 10 ans de préparation. Il a officiellement commencé en 2015, et nous avons déjà dépassé les prévisions en ce qui a trait aux inscriptions.
À qui s’adresse-t-il ?
Le langage, ça concerne tout le monde! Beaucoup d’étudiants sont déjà dans le domaine du langage et des lettres et veulent se perfectionner. Il y a aussi des gens dans l’enseignement qui veulent garder un poste, par exemple, et qui se tournent vers l’enseignement d’une langue seconde.