En 2015, le gouvernement du Québec a investi 1,3 milliard de dollars dans Bombardier afin d’aider l’entreprise à développer la C Series qui est ensuite passée aux mains d’Airbus avant que le projet rebaptisé A220 soit complètement abandonné par Bombardier, laissant Airbus et Québec comme seuls actionnaires. Depuis lors, l’Investissement de Québec a fondu comme neige au soleil, représentant environ cinq fois moins que le montant initial à la fin de l’année dernière. De son côté, Ottawa avait offert une contribution remboursable de 372,5 millions de dollars du gouvernement fédéral afin d’’aider Bombardier dans ses activités de recherche et développement.
Or, six ans plus tard, Bombardier revient à la charge en sollicitant des fonds publics, dont les montants sont pour l’instant inconnus, pour développer des avions plus durables. Le PDG de l’entreprise, Éric Martel, qui parle d’un projet « costaud » et « ambitieux », a d’ailleurs révélé récemment qu’une demande a déjà été soumise aux gouvernements, et tout cela au moment où le géant québécois a supprimé des centaines d’emplois cette année comme l’année dernière.
Nonobstant le fait que Bombardier demeure un fleuron québécois, je suis d’avis que, dans l’hypothèse où des fonds publics sont investis dans les projets de Bombardier, ces fonds soient conditionnels à trois paramètres essentiels, à savoir la garantie de création et de maintien des emplois, le plafonnement des salaires des dirigeants et la participation de l’État aux profits éventuels… Des conditions qui donnent l’assurance aux gouvernements que les fonds publics seront administrés selon les règles d’une saine gestion.
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Henri Marineau