6 jeux qui ne méritent pas leur mauvaise réputation
Vous avez sûrement quelques jeux que tout le monde semble adorer sauf vous, pour une raison obscure.
Pour ma part, je ne comprendrai jamais les joueurs qui disent avoir adoré Fallout 4 (quand on enlève les éléments de jeu de rôle de Fallout, il ne reste qu’un shooter médiocre et beaucoup trop long pour rien).
Mais des fois, l’inverse ce produit; un jeu obtient des critiques abominables, que ce soit de la part de la presse ou de vos amis, mais pour une raison ou pour une autre, vous décidez d’essayer le jeu quand même.
Vous insérez le disque dans votre console, vous attendant au pire… mais le pire ne vient jamais. Puis les crédits défilent, vous avez terminé le jeu, et vous ne comprenez pas: pourquoi tout le monde a détesté ce jeu, déjà?
Voici 6 de ces jeux qui ne méritent pas leur mauvaise réputation.
Batman: Arkham Origins
Après Arkham Asylum et Arkham City, deux titres encensés par la critique qui ont sans doute contribué à révolutionner les jeux de super-héros tout en tuant les adaptations de franchises sur console pour presque toute la génération, WB Montréal avait une tâche difficile avec Arkham Origins.
Ils devaient présenter un jeu qui serait à la hauteur de ses illustres prédécesseurs pendant que le développeur original, Rocksteady, était occupé à développer la «vraie» suite, Arkham Knight.
Et les joueurs comme la critique n’ont pas été tendres. On reprochait tout à Origins: le manque d’innovation, l’absence des acteurs originaux, l’histoire.
C’était injuste. Les acteurs appelés pour remplacer Kevin Conroy et Mark Hamill, soit Roger Craig Smith (Batman) et Troy Baker (Joker) ont fait un travail exceptionnel.
L’histoire, qui suit un chevalier noir plus jeune, est intéressante, et les combats de boss excellents (le combat contre Electrocutionner reste légendaire).
Bien sûr, Origins n’est pas le jeu de la série qui innove le plus. Mais pouvait-on vraiment se plaindre d’avoir plus de la même bonne recette savoureuse?
En plus, Rocksteady ont innové dans Arkham Knight avec la bat-mobile, et on sait ce que ça a donné.
Réessayez Arkham Origins alors que 5 années se sont écoulées depuis la sortie du dernier jeu Arkham. Vous découvrirez un jeu bien meilleur que dans votre souvenir.
The Saboteur
Quand j’ai acheté ce titre abandonné dans une boîte à rabais au EB Games, mes amis ont ri de moi.
Pourquoi avoir acheté ce titre que personne n’avait aimé? Même à 10$, je m’étais fait arnaquer.
Pourtant, je suis tombé en amour avec l’univers du Saboteur.
Si vous ne connaissez pas ce jeu, on y incarne Sean Devlin, un pilote de course irlandais qui s’engage dans la résistance parisienne en pleine Deuxième Guerre mondiale.
Inspiré par GTA, le jeu nous propose de nous promener dans ce Paris occupé pour… saboter les efforts des nazis.
Vous devrez assassiner des hauts-placés, poser des explosifs sur des bâtiments et infrastructures nazies, faire la course dans les rues de Paris… il y a de l’action en masse.
Surtout, il est ultra-satisfaisant de voir des nazis terrifiés par votre seule présence, de voir la ville reprendre ses couleurs (littéralement, le jeu a une esthétique noir et blanc frappante) au fur et à mesure que les plans des forces nazies s’écroulent grâce à vous.
Un excellent jeu qui a malheureusement signé l’arrêt de mort de son studio, Pandemic. On ne verra probablement jamais de suite, même si aujourd’hui serait le meilleur moment pour dégommer des nazis.
DmC: Devil May Cry
Je vais être honnête, c’est en voyant passer une vidéo qui parlait de ce jeu que j’ai eu l’idée de cet article.
Plus jeune, j’adorais les jeux de la série Devil May Cry, même si j’étais nul. C’est surtout que j’étais obligé de jouer occasionnellement chez des amis, n’ayant pas de PS2 à l’époque.
Quand j’ai vu que DmC était le jeu gratuit du mois sur PS+ quelque part en 2013, j’ai décidé de sauter sur l’occasion, même si j’avais entendu de bien mauvaises choses sur ce reboot.
Évidemment, tout le monde décriait le changement de style de Dante. On avait remplacé son look habituel «coupe en bol de skater de 2003» et manteau rouge pour un look un peu plus punk/emo.
Qu’à cela ne tienne, j’aimais le look. Surtout, l’univers était stylisé, beaucoup plus que n’importe lequel autre jeu de la série Devil May Cry avant ça. Le concept d’une dimension infernale parallèle à la nôtre permettait de présenter des environnements à la fois reconnaissables et imaginatifs.
L’histoire était intéressante et beaucoup plus claire que le fouillis confus qu’est le «lore» de la série régulière. Pour une fois, je pouvais comprendre ce qui se passait et m’attacher aux protagonistes.
J’étais investi dans la relation fraternelle tragique entre Nero et Dante.
Je peux comprendre ceux qui décriaient le manque de profondeur du système de combat, mais pour être parfaitement honnête, je n’ai jamais été assez bon à Devil May Cry pour exploiter pleinement le système de combat, de toute façon.
Je pense que pour beaucoup, l’obstacle principal auquel DmC a fait face, c’est le changement de look de Dante. C’est eux les pires: Dante retrouve ses cheveux blancs et son manteau rouge à la fin du jeu. VOUS AVEZ JUSTE MANQUÉ DE PATIENCE.
Middle-Earth: Shadow of War
Cette controverse, je la comprend très bien; j’ai moi-même fait partie des gens fâchés par Shadow of War.
Shadow of War est la suite de l’excellent Shadow of Mordor, un jeu inspiré par Assassin’s Creed (mais meilleur, oserais-je dire) dans l’univers du Seigneur des anneaux.
Le problème avec cette suite, c’est qu’elle est très gourmande en termes de micro-transactions.
Si vous me suivez un peu, vous savez que je déteste les micro-transactions.
L’affaire, c’est que si on oublie ces micro-transactions, il y a quand même un excellent jeu, ambitieux et avec un système de nemesis tellement exceptionnel que je suis encore étonné aujourd’hui de voir que tous les compétiteurs ne l’ont pas imité.
Je comprends les joueurs qui ont boycotté Shadow of War à l’époque. Mais 3 ans plus tard, le titre se vend pour une bouchée de pain et vous offrira des dizaines d’heures de plaisir décadent.
Mettez juste pas un sou en micro-transactions, faut pas les encourager, gang.
New Super Mario Bros. U
Quoi, un jeu de Mario développé par Nintendo qui n’a pas été encensé à sa sortie?
Quand je me suis acheté une Wii U, je me rappelle avoir été laissé sur ma faim par les nouvelles aventures de Mario.
Ce n’était pas un mauvais jeu, loin de là; c’était encore le même bon vieux jeu précis auquel Mario nous a habitués.
Mais c’était justement ça le problème: c’était encore le même vieux jeu.
Après la sortie de New Super Mario Bros., New Super Mario Bros. Wii et New Super Mario Bros. 2 en 6 ans, il n’y avait justement plus grand chose de nouveau dans la formule.
NSMBU n’était pas non plus le pas de géant que les joueurs espéraient avec la Wii U. Je comprends la déception.
Mais ayant complété de nouveau le titre récemment sur Switch, j’ai découvert un jeu de plateforme bien meilleur que dans mon souvenir.
Oui, NSMBU ressemble à ses prédecesseurs. Mais il est aussi la meilleure version de la série.
Les jeux de Super Mario sont tellement précis et satisfaisants, on serait fous de s’en priver.
Resident Evil 5
Je suis sûrement un bien mauvais juge pour parler de Resident Evil. Je vais m’en confesser: je n’ai pas un grand amour pour la franchise.
Je reconnais que ce sont de bons jeux, mais je n’ai pas beaucoup d’enthousiasme pour les jeux «survival-horror». Avant Resident Evil 7, la série ne m’avait jamais enthousiasmé outre mesure.
Mais il reste qu’un soir de 2009, j’ai décidé de louer RE5 avec un ami au club vidéo (vous rappelez-vous des clubs vidéo?).
On a passé une nuit formidable à se crier «DONNE-MOI DES MUNITIONS» et «ATTENTION AU GARS À LA CHAINSAW».
Est-ce que c’était un jeu effrayant? Pas le moins du monde.
Mais est-ce que c’était un maudit bon moment de coop locale, un genre excessivement rare de nos jours?
Absolument.
Resident Evil 7 fait peut-être plus peur, et les remakes sont peut-être plus aboutis techniquement.
Mais jamais je n’ai autant ri qu’en donnant des coups de pied dans face de zombies en compagnie de mon meilleur ami.
C’est tu pas beau les jeux vidéo?
Un texte de Pier-Luc Ouellet de Jeux.ca