La semaine dernière, je vous parlais de l’arrivée en grande pompe de Disney+ sur le marché et j’avais effleuré la série The Mandalorian, la grosse nouveauté de lancement du nouveau service de visionnement en ligne.
The Mandalorian, c’est une fiction située environ cinq ans après la conclusion du film The Return of the Jedi, le troisième de la trilogie d’origine de la saga Star Wars. On place ainsi l’action de cette nouveauté avant la trilogie qui se terminera durant le temps des fêtes et bien après celle des années 90 accueillie avec des réactions mitigées, au mieux.
Un Mandalorian qui ne passera pas inaperçu
Après deux épisodes, je sais déjà que The Mandalorian aura un très grand succès et, surtout, un effet sur l’univers de Star Wars. Sans vous révéler la surprise à la fin du premier épisode, disons qu’on ne place pas The Mandalorian dans une parenthèse sans incidence comme les films Rogue One et Solo, par exemple. Au contraire, on extrapole une période dans le temps laissée vide entre deux trilogies avec des nouveaux personnages, de nombreuses références et l’esprit de la trilogie d’origine.
On se retrouve alors aux racines de Star Wars, c’est-à-dire un «western dans l’espace». The Mandalorian emprunte les codes des vieux westerns pour nous présenter cet anti-héros chasseur de primes qui ne retire jamais son casque.
Pour construire cette nouvelle mythologie, il faut évidemment permettre à l’auditoire de rebondir sur l’ancienne. Ainsi, The Mandalorian nécessite au moins une connaissance des films de la saga pour apprécier son récit. L’univers étendu des livres et des jeux vidéo pourrait vous donner une perspective intéressante, mais rien d’essentiel. Si vous avez vu la trilogie d’origine au moins une fois, forte chance que The Mandalorian vous accroche rapidement.
J’ai particulièrement apprécié la trame musicale inspirée des westerns spaghettis ainsi que le retour en force des maquettes, des marionnettes et des effets spéciaux pratiques au lieu d’un trop-plein d’imagerie informatisée comme dans les derniers films de la saga.
Comme je disais, on retourne aux sources de la trilogie d’origine afin d’exploser cet univers et l’étendre aussi loin que la volonté de Disney le voudra. C’est une bonne chose si la qualité est au rendez-vous comme lors des premiers épisodes. Par contre, les épisodes sont courts et on se demande si, dans le fond, The Mandalorian n’est pas un film fragmenté en huit chapitres afin de mousser les abonnements à Disney+.
Ça, c’est le côté pervers de ce projet et on sent un peu ce désir mercantile derrière le récit.
Le plaisir n’est pas gâché pour autant, fort heureusement. Sauf que vous allez entendre pas mal parler de Star Wars cet hiver et des jouets du Mandalorian, comme disait notre Elvis Gratton national, «y vont en vendre en tabarnak!».