5 Coups de cœur franco à ne pas rater
Ce jeudi s’amorce le feu roulant de concerts qu’est Coup de cœur francophone. Jusqu’au 13 novembre, la musique d’une pléiade d’artistes québécois.e.s, mais également canadien.ne.s et européen.ne.s, résonnera dans une douzaine de salles à Montréal.
Réunissant des artistes de toutes les générations, de Richard Séguin à Shreez, en passant par Salomé Leclerc et Anachnid, et de toutes les déclinaisons musicales imaginables, cet événement incandescent de l’automne célèbre l’effervescence et la diversité de la musique d’aujourd’hui en français en montrant à quel point elle sait faire vibrer les corps et les cœurs.
Peut-être succomberez-vous à votre prochain coup de cœur?
Lysandre (avec Hôte)
Si la musicienne aguerrie, sacrée révélation Radio-Canada en chanson cette année, nous dévoilait le printemps son tout premier album long, le magnifique Sans oublier, son talent rayonnait déjà sur scène depuis longtemps aux côtés de nombreux artistes, dont Klô Pelgag et Ping Pong Go. La pianiste enveloppera le Ministère de sa pop satinée, qui groove tout en délicatesse, puisant dans les années 70. Irradiant d’une lueur mordorée, ses chansons déploient des orchestrations somptueuses qui témoignent de son riche bagage classique et de son amour pour la pop moderne, sertie d’électro et de folk. Sans oublier, c’est aussi un hymne à la sororité, ses sœurs de cœur Ariane Roy, Lou-Adriane Cassidy et N NAO lui prêtant leurs voix. L’univers aérien de Lysandre se conjuguera au territoire céleste d’Hôte, qui a sorti cette année le mini-album d’électro-pop matinée de rock Saturne en capricorne.
4 novembre
Le Ministère
20 h
Jesuslesfilles (avec Blesse)
L’un des meilleurs groupes rock du paysage québécois – qui le peuple depuis 14 ans, mine de rien – a sorti en pleine pandémie son troisième album, le vivifiant L’heure idéale. Ce sera l’occasion de se défouler au son des guitares embrasées et des mélodies entraînantes du quintette. L’heure idéale se distingue de ses prédécesseurs par son rock plus mélodique, quoique fondamentalement garage, moins rugueux, plus pop, qui sied à ravir au band et qui en fait sans conteste son album le plus abouti. Le groupe sacré artiste de l’année au GAMIQ 2018 pour son album Daniel est jumelé à Blesse, trio flambant neuf constitué de rescapés de Zen Bamboo, mêlant guitares abrasives et arrangements synthétiques fantaisistes.
5 novembre
Lion d’or
20 h
Matiu (avec Piwi Leman)
C’est un digne ambassadeur de la richesse des musiques autochtones qui foulera la scène du Lion d’or à Coup de cœur francophone. Le musicien innu originaire de Maliotenam, communauté de la Côte-Nord, présentera les chansons de son deuxième album, Tipatshimushtunan, paru l’été dernier et dont il a confié la réalisation à son ami Louis-Jean Cormier. De sa belle voix rocailleuse, il ose, quatre ans après son album Petikat, raconter les affres des pensionnats pour Autochtones, couchant ses paroles alliant innu et français sur un folk-rock brut, teinté de blues, ne craignant pas d’accélérer la cadence le temps de quelques tounes. Jumelé à Matiu, le troubadour belge haut en couleur Piwi Leman laissera libre cours à sa musique naviguant entre folk, rock, ska et funk.
9 novembre
Lion d’or
20 h
Anatole (avec Velours Velours)
Longtemps fardé de blanc, Anatole s’est démaquillé pour mieux se raconter sur son irrésistible nouvel album, Alexandre Martel, sur lequel il se joue, facétieux, de l’esthétique des années 90. Départie de ses atours électros, la musique d’Alexandre Martel, de son vrai nom, se fait plus soyeuse, embrassant mélodies et refrains pop-rock accrocheurs bien à lui. Soulignons que le parolier et musicien hors pair est également un prolifique réalisateur qui a contribué aux albums de jeunes artistes parmi les plus marquants de la pop polymorphe actuelle, dont des figures déjà chères aux mélomanes telles que Lou-Adriane Cassidy, Hubert Lenoir, Alex Burger, Thierry Larose, Lumière et Lysandre. Également de la partie, Velours Velours puisera, avec son doux côté excentrique, dans les chansons texturées et lumineuses de son EP Fauve.
11 novembre
L’Escogriffe
22 h
Marilyne Léonard (avec Rau Ze)
L’autrice-compositrice-interprète Marilyne Léonard a effectué une entrée remarquable dans le paysage musical québécois le printemps dernier avec Vie d’ange, sa première mixtape, tel qu’elle la décrit. La multi-instrumentiste mêle habilement les influences pop, R&B, folk, rock et rap, ses pièces groovy et langoureuses seyant à merveille sa voix désinvolte gorgée de soul qui est déjà caractéristique. L’artiste, que la maison de disques Audiogram a recrutée à l’aube de ses 20 ans, s’épanche en paroles comme dans un journal intime. Gageons qu’elle s’abandonnera autant sur la scène qu’elle foulera auprès de Rau Ze, groupe vainqueur des Francouvertes cette année. La voix impressionnante de la chanteuse Rose Perron se marie à l’énergie trip-hop, soul et jazz du band, qui concocte un premier album.
12 novembre
Le Ministère
20 h