Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques: un 1er «vrai» spectacle
Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques s’est laissé prendre au jeu avec son premier spectacle, Hélas, ce n’est qu’un spectacle d’humour.
Ce qui devait, à l’origine, n’être qu’un assemblage de ses meilleurs numéros proposés ici et là dans les bars a fini par prendre la forme d’un véritable one man show, suffisamment poli pour être considéré comme tel et encensé de partout. Hélas, ce n’est qu’un spectacle d’humour a même déjà été capté en vue d’une diffusion, sur une plateforme encore indéterminée, quelque part à l’hiver.
Or, aux yeux du principal intéressé, la tournée Enfant du siècle, qu’il amorcera en mars prochain, sera son véritable premier spectacle. Son ami Adib Alkhalidey en signe la mise en scène.
«Le premier est resté un peu confidentiel, parce que je le voyais comme un spectacle préparatoire. Là, ça sera un vrai spectacle, depuis le départ, avec une lignée et une vraie volonté. Je veux qu’il y ait un ensemble, une scénographie, comme dans une pièce de théâtre. C’est très prenant», lance Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques en entrevue, toujours armé de son éternel sourire en coin.
«J’ai passé l’été dans les bars à roder chaque numéro pour que ça marche», ajoute-t-il.
L’affiche d’Enfant du siècle (ci-dessous) est du Larrue-St-Jacques pur jus: on y voit l’humoriste et comédien, en costume d’époque, s’y prendre en selfie, ses doigts formant un signe de peace, dans un tableau des années 1800. Son titre Enfant du siècle est une référence au roman La Confession d’un enfant du siècle, d’Alfred de Musset, paru en 1836.
«C’est un clin d’œil à Musset, et à tout ce que je ne serai jamais: un enfant, et du siècle», souligne Philippe-Audrey, taquin.
Philo et Osstidcho
L’artiste est par ailleurs présentement tenu très occupé par Télé-Québec.
Pour la plateforme web de la chaîne, il devient un amusant professeur de philosophie dans les capsules Philo pop, qu’on découvrira en octobre. Philippe-Audrey y vulgarise des concepts philosophiques à travers des situations du quotidien, en citant de grands penseurs et en s’entretenant avec diverses personnalités (Sarah-Maude Beauchesne, Émile Bilodeau, Mathieu Dufour, Charles Hamelin, Patrick Lagacé, Khate Lessard, Georges St-Pierre, Cynthia Wu-Maheux) concernées par les sujets abordés.
«Ça s’adresse aux 15-25 ans, et peut-être un peu plus», note l’animateur.
Ce dernier est aussi au cœur de la troisième saison de Teodore pas de H, dont la mise en ligne est également prévue en octobre. Puis, avec son père, un historien du théâtre, il s’implique dans la production du documentaire L’Osstidquoi? L’Osstidcho!, qui célébrera au printemps 2023 les 55 ans de L’Osstidcho. Sans en être l’animateur à proprement parler, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques y jouera les entremetteurs entre les différents témoignages.
«On veut parler de l’impact de L’Osstidcho sur la culture québécoise», mentionne-t-il.
Et quel est le grand dénominateur commun entre tous ces projets? Qu’est-ce qui motive les choix de carrière de Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques?
«J’ai eu la chance de grandir dans un milieu très perméable à la culture, avec des parents professeurs. C’est dans mes valeurs profondes, peut-être pas de transmettre – parce que je trouve ça prétentieux –, mais certainement de partager et de dédramatiser des concepts qui peuvent paraître intimidants au premier abord. Toute ma vie, mes parents m’ont dédramatisé des choses qui me paraissaient imposantes, au niveau culturel. Avec Teodore…, on parle de sujets sérieux comme les troubles TDAH; avec Philo pop, on traite de philosophie de façon ludique. C’est ce qui guide toujours mes choix», explique celui qui estime ne plus être considéré seulement comme «le gars de Like-moi!» aux yeux du public.
«Aujourd’hui, on me reconnaît pour mon podcast Deux princes, pour mes chroniques à ICI Première, et parfois encore pour Like-moi!. De plus en plus, je sens que Like-moi! fait partie d’un tout. Et j’espère rester un peu le gars de Like-moi!, parce que je suis extrêmement fier de cette série, je ne la renierai jamais. Et je suis fier de pouvoir y greffer autre chose.»