Dès aujourd’hui, découvrez, à partir du confort de votre salon, cinq œuvres web XR créées par des artistes de partout à travers le monde en résidence à la galerie virtuelle de la Société des arts technologiques (SAT), Satellite, un métavers qui permet d’y être à distance.
Un métavers est un espace virtuel et, en 2020, en réponse à la situation de crise sanitaire, la SAT a développé le sien. Cet environnement 3D, appelé Satellite, est accessible à partir d’un navigateur web sur n’importe quel appareil, que ce soit un téléphone, une tablette, un ordinateur ou encore un casque de réalité virtuelle (VR).
Dans les six derniers mois, cette plateforme transdisciplinaire a été le terrain d’exploration et de collaboration de cinq équipes d’artistes basées à Montréal, en Allemagne ou aux États-Unis. Le nouveau programme de résidence artistique XR de la SAT leur a permis de repousser les limites du métavers à travers des propositions artistiques novatrices.
Il faut se déplacer, à l’aide des flèches du clavier, dans plusieurs salles de l’espace virtuel, mais aussi physiquement à la SAT, pour visiter les cinq œuvres.
En grande première, le 31 mai, de 17h à 18h, se tiendra un événement hybride comportant deux performances live de musique et théâtre, qui seront présentées simultanément dans l’Espace SAT et sur la plateforme virtuelle Satellite. Les prototypes d’immersion collective et multisensorielle développés par la SAT seront en démonstration et accessibles au public du 31 mai au 4 juin.
Les cinq œuvres en résidence
Présence, de l’artiste canadien Antoine François-Saint-Maur
Cette expérimentation en direct mélange différentes disciplines des arts de la scène: danse, musique, cirque et théâtre. Les acteurs holographiques rencontreront leur public virtuel, qui sera aussi présent via ses propres webcams. Présence propose une réflexion dramatique sur le sens de ce que l’on perçoit, de notre place dans le monde et du sens de notre existence. Cette pièce de théâtre présentée dans le métavers est à la fois un laboratoire créatif et une première mondiale.
The mutual penetration of physical and virtual bodies, des artistes russes Daria et Vadim Smakhtina
Cette installation hybride est une recherche artistique sur les formes émergentes des communications virtuelles et physiques, développées par l’entremise de plateformes personnalisées Hubs de Mozilla. Il s’agit d’un environnement interactif pour deux utilisateurs destiné à communiquer qu’avec leur langage corporel. Le premier utilisateur utilise un casque de réalité virtuelle et est représenté par un avatar. L’avatar se situe dans un espace, qui lui, est entièrement contrôlé par le deuxième utilisateur. En employant son langage corporel, le deuxième utilisateur modifie l’apparence de la pièce, qui sert ainsi d’appareil de communication spatiale, remplaçant le langage oral par un langage de formes non orthogonales.
Cassandra rooms, de l’artiste allemande Anke Schiemann
Cet univers fantastique futuriste est une métaphore spatiale de l’existence humaine. L’espace d’interaction Web-VR consiste en une série de pièces, chacune illustrant des moments de la vie humaine, tels que la naissance, la religion, la souffrance humaine ou animale et la mort. Les objets interactifs aident à naviguer les dédales de pièces et à guider le visiteur dans ses observations. Tout comme Cassandra de la mythologie grecque, qui était maudite avec le don de prédilection sans jamais être crue, il est tout autant impossible pour nous de réagir à nos prédictions apocalyptiques de l’anthropo/techno/écono-scène. Cassandra… est une sombre réflexion sur la condition humaine et son futur.
Oscuterium, du collectif Red Spills
Cette œuvre est une performance hybride dans laquelle les artistes se produisent sur un ensemble de trois instruments musicaux et digitaux (connus sous DMIs), envoyant ainsi des données OSC à distance dans une session HUBS équipée de synthétiseurs VR. Le terme «Oscuterium» est un néologisme qui combine auditorium et l’acronyme OSC (Open Sound Control), un protocole réseau pour la transmission de sons.
In this land, de l’artiste américano-espagnole Patricia Echeverria Liras
Tandis que les villages disparaissent du monde physique, la spéculation immobilière virtuelle entre en vogue. Les prix immobiliers grimpent follement. Qu’arrivera-t-il à ces villages et ces communautés marginalisés, qui sont simultanément privés de leur accès au virtuel et, maintenant, au physique? Dans un effort de préservation, In This Land cherche à digitaliser ces espaces, ces cultures, ces histoires qui disparaissent du monde réel, résultat de la modernisation, de la colonisation et des menaces environnementales. On y construit un sanctuaire culturel pour le futur, un sanctuaire qui amène des héritages culturels fragiles, des communautés marginalisées, des traditions orales et des rituels dans le métavers.
Activités pour les 25 ans de la SAT
Par ailleurs, afin de célébrer son 25e anniversaire, la SAT tiendra plusieurs activités sur ses quatre étages lors de cinq jours de festivités, du 31 mai au 4 juin.
On pourra assister à des expériences immersives et à des partys dans son célèbre dôme, mais aussi à des expositions, des installations, des ateliers et des conférences. Des activités seront aussi offertes aux familles le 4 juin avec des ateliers de musique électronique ainsi que de dessin et programmation, animés par l’équipe de Campus SAT.
Fidèle à sa réputation festive, la SAT proposera des concerts et des performances DJ, notamment Christian Löffler et Lee Burridge les 3 et 4 juin, ainsi que des barbecues sur la terrasse du Labo culinaire pendant toute la durée des festivités.