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Le Cirque du Soleil fait la fête avec «Kooza»!

Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil
Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil Photo: Matt Beard

Pour son retour à Montréal après le grand débranchement pandémique de deux ans, le Cirque du Soleil a dépoussiéré Kooza, l’un des plus beaux bijoux de son répertoire, qui prend place sous le grand chapiteau du Vieux-Port jusqu’à la mi-août… et nous donne irrésistiblement envie de s’extasier, de célébrer et de rire avec sa joie contagieuse et ses numéros franchement impressionnants!

Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil
Crédit : Matt Beard

Il était attendu, ce nouveau tour de piste du Cirque, qui a l’habitude de lancer avec faste l’été de nos artistes avec sa soirée de première médiatique toujours très anticipée. De Pierre Bruneau à Janette Bertrand, en passant par 2Frères, Dany Turcotte, Mitsou, Ingrid Falaise et les acteurs de District 31, à peu près tout le gratin culturel populaire québécois était au rendez-vous pour la réinauguration de l’œuvre, mercredi.

Car rappelons que Kooza traîne une longue vie derrière lui: né en 2007, l’opus a campé dans une vingtaine de pays à travers le monde et été applaudi par plus de huit millions de spectateur.trice.s au fil de quelque 4000 représentations. Bref, nos acrobates ont bourlingué.

Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil
Crédit : Matt Beard

Clownesque et coloré

Avec Kooza, le Cirque du Soleil renoue avec l’art circassien pur et brut, dans un environnement clownesque et coloré. Des prouesses inévitablement génératrices de «Wow», de «Oh!», de «Ah», de yeux écarquillés et de mâchoires tombées se succèdent dans des tableaux liés ensemble par une histoire poussive, mais sympathique: un personnage central, Innocent, solitaire mélancolique, erre et cherche sa place dans le monde.

Sur sa route, il croise divers protagonistes tels le Roi, le Trickster, le Touriste et son chien (incarné par un humain). Le synopsis affirme bien qu’on jase dans Kooza de peur, d’identité et de pouvoir, mais ce n’est pas ce qu’on retiendra le plus de l’objet.

Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil
Crédit : Matt Beard

On se délecte donc, pendant deux heures, de mises en scène grandioses enchaînant des chorégraphies de groupe. Des contorsions en trio. Un défi de sangles où on virevolte en l’air, et parfois très haut! Une roue Cyr qui en mène large. Une course de funambules sur fil de fer, qui poussent l’audace jusqu’à sautiller à la corde sur leur ténu support.

Une roue de la mort, sorte de balançoire qui porte bien son nom et dérouterait même le plus stoïque des spectateur.trice.s. Un assemblage de chaises qui donne le vertige, au sommet duquel on semble être à même de dominer le monde. Et une planche sautoir qui repousse les limites de l’endurance humaine, avec sa portion sur échasses. Aussi réjouissant qu’affolant! Et époustouflant, qu’on disait.

Les intermèdes sont habités par des fantaisistes s’adonnant à mille et une pitreries, (et descendant souvent au parterre) le faux chien fou, des canons à confettis, des danses de style cabaret. Avec Kooza, on est un peu partout à la fois, dans un bordel comme dans un délire forain, et ça se tient toujours. C’est simplement festif. Et on adhère.

Une scène de Kooza du Cirque du Soleil
Crédit : Matt Beard

Musicalement, l’enrobage en jette, avec des rythmes tonitruants de tous les genres, souvent saccadés, histoire de supporter l’action visuelle. Les musicien.ne.s sont juché.e.s dans un coin de la scène dans une cage circulaire délicatement voilée. Dans la salle, le public craque fréquemment d’enthousiasme, d’ovations debout en hurlements de plaisir. Kooza est un moment à vivre, et on le savoure.

On s’amuse!

Alors que, dans d’autres productions de la franchise du Soleil, on mise davantage sur des univers oniriques et théâtraux (qu’on pense à Toruk ou Allegria, dernier spectacle du Cirque à avoir occupé le chapiteau du Vieux-Port au printemps 2019 avant que ne frappe une petite apocalypse du nom de COVID-19, moins d’un an plus tard), chez Kooza, tout est clair, simple, limpide : on s’amuse et on rigole, tout simplement.  

Une scène de Kooza, du Cirque du Soleil
Crédit : Matt Beard

Certains segments en deviennent presque enfantins, et c’est tout à fait légitime. Les grandes personnes ont le sourire aux lèvres aussi étendu que celui des tout-petit.e.s. On est ici davantage dans la légèreté du saltimbanque que dans la fresque poétique, et ce collage dépouillé apporte un bien fou à nos cœurs d’enfants que, non, la pandémie n’a pas endormis.

Le Cirque du Soleil présente Kooza sous le chapiteau du Vieux-Port de Montréal jusqu’au 14 août. On visite le site web du Cirque pour des billets et plus d’informations.

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