Cinémas et salles de spectacle de retour à pleine capacité
À partir du lundi 28 février, les cinémas et les salles de spectacle avec sièges verront leur limite de capacité levée. Cette annonce a été faite alors que le gouvernement du Québec dévoilait mardi son plan de déconfinement graduel.
«Une bonne nouvelle!» Mario Fortin, directeur général des cinémas Beaubien, du Parc et du Musée, se réjouit des derniers assouplissements. Ses établissements ayant rouvert lundi avec une limite dans l’accueil du public, celui-ci se demandait en effet quand il pourrait «reprendre les affaires normalement».
Pour Michel Sabourin, porte-parole de l’Association des salles de spectacles indépendantes du Québec (ASSIQ) et président du Club Soda, le milieu culturel semble enfin avoir été entendu et compris. «Cette fois, il n’y a pas d’amalgame de fait avec les bars et les restaurants», confie-t-il.
Pleine capacité et prévisibilité
Grâce à cette prévisibilité, Mario Fortin est désormais capable d’établir un budget pour les prochaines semaines. «Comme, pour l’instant, on fonctionne à 50% de capacité, on est à 50% des revenus. On essaie donc de limiter les dépenses», souligne-t-il.
«Ça nous permet de réengager notre personnel. Entre les vestiaires, la billetterie et le bar, ça fait beaucoup de monde», précise de son côté Michel Sabourin. Selon lui, il est également temps «de rebâtir une programmation et de remettre en marche des bâtiments inutilisés depuis deux ans».
Ce n’est pas parce que la salle est à moitié remplie qu’on a besoin d’un demi-employé…
Mario Fortin
«Lorsqu’ils nous ont sauvagement fermé le 20 décembre, on s’est fait promettre des aides, mais on n’a toujours rien reçu», déplore notamment Mario Fortin. On a eu une confirmation d’un programme, mais pas des autres. En attendant, on doit gruger dans ce qu’il nous reste d’économies.»
Eve Paré, directrice générale de l’ADISQ, salue, elle aussi, le calendrier de déconfinement, mais demeure consciente des défis à venir. «La relance posera de grands défis au milieu de la musique, particulièrement aux artistes de la relève et à ceux œuvrant dans des créneaux de niche», dit-elle.
À ce propos, Michel Sabourin rappelle que, depuis le début de la pandémie, «les habitudes de vie et de loisirs ont changé». «Le public va-t-il se précipiter dans nos salles à leur réouverture?» s’interroge-t-il. «Notre souhait est que les mesures pour le milieu culturel perdurent, car bien malgré nous, on ne fonctionnera pas à pleine capacité.»
Rappelons que le Centre Bell et le Centre Vidéotron devront pour leur part attendre le 14 mars avant d’accéder aux mêmes assouplissements.
Les salles de spectacle sans sièges, tout comme les pistes de danse et les karaokés, devront aussi patienter jusqu’à cette date pour accueillir à nouveau leur public.